Le président de Bombardier Aéronautique Guy Hachey. Photo : Bloomberg

Le titre de Bombardier pique du nez à Toronto au lendemain d’une entrevue accordée par le président de Bombardier aéronautique Guy Hachey qui fait référence aux difficultés de vendre la CSeries.

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L’action de Bombardier a reculé de 6,75 %, ou 32 cents, pour se retrouver à 4,42 $. Vers la mi-journée, le titre de Bombardier est descendu jusqu'à 4,31 $.

Hier, à la veille de l’ouverture du salon de Farnborough, Guy Hachey a affirmé que certains des clients potentiels de la nouvelle classe d’appareils, qui vise le lucratif marché des moyens courriers occupé par Boeing et Airbus, sont encore hésitants à faire des commandes étant donné la reprise économique qui tarde à venir.

« Plusieurs de nos clients présentement attendent de voir si l’économie va reprendre, s’ils peuvent obtenir un bon financement et s’ils peuvent se permettre des commandes de quelques milliards de dollars », a affirmé M. Hachey à Bloomberg.

Ces commentaires contrastent avec les prédictions d’Airbus et de Boeing qui pensent faire de bonnes affaires au prestigieux salon de l’aéronautique en banlieue de Londres qui s’ouvrait aujourd’hui.

Boeing évalue que le marché pour ce type d’appareils, qu’il domine avec Airbus, peut atteindre 1 680 milliards $ US d’ici 20 ans.

Pourtant, certaines sources affirmaient dimanche à l’agence Reuters que le constructeur canadien devait très probablement dévoiler des commandes pour la CSeries pendant le salon de Farnborough.

Le chef de la direction de Bombardier Pierre Beaudoin a expliqué en entrevue à Bloomberg Television que la compagnie a des « discussions avancées » avec des compagnies de location au sujet de la CSeries, et que la compagnie veut rafler 50 % des parts de marchés pour les appareils de 110 à 130 passagers. Selon Bombardier, ce type de clients pourrait compter pour la moitié de ses ventes de la CSeries.

Selon M. Hachey, des négociations sont en cours avec 65 acheteurs potentiels et la compagnie a « des discussions avancées avec quelques-uns d’entre eux » pour vendre l’appareil qui doit entrer en service en 2013.

Pour l’instant, Bombardier a des commandes fermes pour 90 appareils avec Lufthansa et Republic Airways, conclues en 2009.

L’appareil doit être l’un des plus économes de sa catégorie en matière de consommation de carburant selon Bombardier. Cependant, Airbus et Boeing pourraient équiper leurs A320 et 737, des modèles lancés depuis belle lurette, avec de nouveaux moteurs moins gourmands pour jouer du coude avec Bombardier, et il n’est pas impossible que certains clients attendent de voir la réaction de la compétition avant d’aller de l’avant avec la CSeries.