Le groupe d'investisseurs Compagnie aérienne italienne présidé par le président du fabricant de scooters Piaggo, Roberto Colaninno, a donné aux neuf syndicats jusqu'à 15 h 50 (13 h 50 GMT) pour apporter leur soutien. Les investisseurs doivent se réunir 10 minutes plus tard.
M. Sacconi a déclaré qu'il est difficile de dire ce qui va se passer, ajoutant que, selon lui, l'avenir d'Alitalia ne tient vraiment qu'à un fil. L'administrateur nommé par le gouvernement après le dépôt de bilan de la compagnie aérienne le 29 août, Augusto Fantozzi, a répété que l'échec du plan de reprise entraînerait la faillite et la liquidation de la compagnie. Alitalia, a-t-il souligné, ne peut plus faire face à ses charges d'exploitation, dont 1,4 million d'euros (2,1 millions $ CAN) quotidiennement pour les seules dépenses en carburant.
Le transporteur italien perd deux millions d'euros par jour et sa dette atteignait fin juillet 1,17 milliard d'euros (1,78 milliard $ CAN). Il restait à cette date 314 millions d'euros (478,5 millions $ CAN) dans les caisses d'Alitalia, selon les chiffres fournis par la compagnie.
Les neuf syndicats de la compagnie sont divisés sur le plan de reprise, qui prévoit 3250 licenciements sur un effectif actuel de 20 000 personnes, des réductions de salaires, un allongement des horaires et une réduction du nombre de dessertes assurées.
Les investisseurs, de leur côté, injecteraient 1,5 milliard d'euros (2,3 milliards $ CAN) dans la compagnie pour reprendre les activités les plus rentables et fusionneraient Alitalia avec Air One, deuxième transporteur italien. Les investisseurs et le gouvernement souhaitent également qu'un partenaire étranger prenne une participation minoritaire au capital. Air France-KLM, dont le plan de reprise a été rejeté en avril par les syndicats, Lufthansa et British Airways ont été notamment mentionnés.
Trois des quatre principaux syndicats italiens ont déclaré soutenir le plan de reprise. Mais les autres syndicats, en particulier ceux représentants les pilotes et le personnel navigant commercial, continuent de s'opposer aux licenciements et à la renégociation des contrats de travail, permettant plus de flexibilité.