GES : Bombardier veut des normes strictes

Publié le 16/09/2009 à 00:00

GES : Bombardier veut des normes strictes

Publié le 16/09/2009 à 00:00

Par La Presse Canadienne

"Bombardier, comme tous les autres joueurs de l'industrie, souhaite qu'un mécanisme global de gestion des émissions résultant de l'aviation soit élaboré à la suite de la conférence de Copenhague sur les changements climatiques, plus tard cette année", a déclaré le président et chef de l'exploitation de l'avionneur montréalais, Guy Hachey.

 

Le dirigeant s'exprimait à l'occasion de l'inauguration, à Mirabel, au nord de Montréal, des travaux de construction des premières installations d'assemblage de la future gamme d'avions commerciaux de 100 à 145 places de Bombardier, la CSeries.

Cela fait des années que les pays membres de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), dont le siège est situé à Montréal, tentent de s'entendre sur des normes mondiales de réduction des émissions de GES, mais en vain.

L'Union européenne s'est mise à dos une bonne partie de l'industrie aérienne internationale en instaurant unilatéralement un système d'échange de quotas d'émissions de GES qui doit s'appliquer pleinement à compter de 2020, mais qui contraint dès maintenant les exploitants d'aéronefs à soumettre des rapports sur leurs niveaux de pollution.

Bombardier croit pouvoir tirer profit de normes plus strictes sur les émissions de GES, grâce notamment à la CSeries, une gamme d'avions qui doivent consommer 20 pour cent moins de carburant que les appareils équivalents actuellement en production.

"On voit ça comme une opportunité, mais ça serait beaucoup plus facile pour les constructeurs si les normes étaient standardisées", a affirmé M. Hachey en point de presse.

Le président a assuré qu'avec de très légères modifications, les jets régionaux de Bombardier, les CRJ, allaient pouvoir respecter les normes européennes.

Premier bâtiment

Bombardier a mis le paquet pour la première pelletée de terre de mardi, espérant convaincre les transporteurs aériens une fois pour toutes que la CSeries verra bel et bien le jour.

Le premier bâtiment qui sortira de terre à Mirabel, appelé zone d'essai intégrée des systèmes avion (CIASTA), permettra de tester et de mettre à l'épreuve les équipements de la CSeries, en plus d'héberger l'avion d'essai virtuel de la nouvelle famille d'appareils. Les nombreux vols d'essai seront effectués à partir des pistes de l'ancien aéroport international.

Guy Hachey a souligné qu'il s'agissait d'une "journée spéciale" pour la CSeries et d'un "grand jour" pour le troisième plus important avionneur civil au monde.

Les dirigeants de Bombardier réfutent avec véhémence les prédictions pessimistes de certains experts de l'aviation, selon qui le créneau des avions de 100 à 145 places est casse-cou.

"Ce n'est pas le triangle des Bermudes des avions", a soutenu Benjamin Boehm, vice-président des programmes d'avions commerciaux chez Bombardier Aéronautique.

Bombardier estime que les transporteurs du monde auront besoin de 6300 appareils de cette taille au cours des prochaines décennies et espère pouvoir "capturer" la moitié de cette demande, pour des ventes totales de près de 125 milliards $.

Une fois terminé, le complexe de la CSeries, qui sera construit tout près de l'usine où sont assemblés les jets régionaux de la famille CRJ, s'étalera sur 80 000 mètres carrés (860 000 pieds carrés), soit l'équivalent de 15 terrains de football. Il pourrait compter jusqu'à cinq immeubles.

Le CIASTA sera le premier bâtiment de Bombardier Aéronautique à être construit en respectant la norme Leadership in Energy and Environmental Design (LEED). Les firmes Wieland-Dafco Québec et Ghafari Associates exécuteront les travaux.

Bombardier compte recevoir au moins une nouvelle commande _ sinon deux _ d'appareils de la CSeries d'ici la fin de l'année. L'entreprise discute actuellement avec plus de 150 transporteurs et entreprises de location d'avions. Les pourparlers sont plus avancés avec une dizaine d'entre eux.

Jusqu'ici, l'avionneur a deux clients pour la CSeries: Swiss International Air Lines (30 commandes fermes et 30 options d'achat) et Lease Corporation International (20 commandes fermes et 20 options).

Quelque 1000 employés de Bombardier Aéronautique, surtout des ingénieurs, travaillent actuellement sur la CSeries dans la région de Montréal. Au plus fort de la production, vers 2017, la multinationale prévoit que 3500 employés y seront affectés au Québec. Quelque 800 autres y travailleront aux installations de l'entreprise à Belfast, en Irlande du Nord.

Le premier vol de la CSeries doit avoir lieu en 2012 pour une mise en service en 2013.

L'action de Bombardier a clôturé à 4,90 $ mardi, en baisse d'un pour cent, à la Bourse de Toronto.

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