ExelTech Aérospatiale pourrait ne jamais rouvrir au Québec

Publié le 05/05/2010 à 12:45

ExelTech Aérospatiale pourrait ne jamais rouvrir au Québec

Publié le 05/05/2010 à 12:45

Plus de 500 employés d'ExelTech, au Québec, ont perdu leur emploi depuis février dernier. LesAffaires.com

Les usines d’ExelTech Aérospatiale pourraient très bien être fermée pour de bon, si l’on se fie aux intentions de la direction de l’américaine Pemco World Air Services, d’Alabama, qui vient de racheter les actifs de l’entreprise en faillite.

Dans une entrevue à Aviation Week, une référence dans l’industrie, son chef de la direction, Wake Smith, refuse de confirmer la réouverture des installations canadiennes d’ExelTech. Ce dernier affirme ne pas avoir pris de décision à ce sujet, ajoutant : «nous aurions besoin (pour ce faire) de conditions certainement plus favorables» que celles dont profitait ExelTech avant sa fermeture.

Des usines démantelées

Cette dernière, comme on le sait, s’est placée sous la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité, le 4 février dernier, laissant sur le carreau quelque 500 employés de ses installations de Montréal et Québec.

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L'entreprise avait connu un exercice 2008-2009 particulièrement difficile, avec une perte nette de 21,4 millions. Elle faisait également face à une sérieuse échéance, des débentures de 2,3 millions dues le 30 novembre 2009. Mais le retrait d’une offre de financement de la Société générale de financement en décembre, aura forcé la direction à cesser ses activités.

En début de semaine, RSM Richter, le séquestre de faillite d'ExelTech, a confirmé avoir conclu la vente, pour la somme de 1,2 M$, certains actifs (matériels, outillage, stock, meubles) de Montréal et de Québec, de même que son hangar montréalais, fraîchement construit.

Une «excellente occasion» pour Pemco

Dans un communiqué diffusé hier, la direction de Pemco dit vouloir accroître ses activités d’entretien d’avions régionaux aux États-Unis en profitant des actifs et de l’expertise tirés des restes d’ExelTech, à Montréal et Québec.

«Il s’agit d’une excellente occasion pour nous d’élargir notre gamme de service et de servir des clients pour lesquels nous n’étions pas équipés dans le passé», affirme Wake Smith, par la voie du communiqué de l’entreprise. Outre Bombardier, Pemco tend la main, entre autres, à Embraer, ATR et Saab, tous d’anciens clients d’ExelTech.

Pemco en profite pour annoncer qu’elle ouvrira, d’ici l’automne, un tout nouvel hangar d’entretien de 320 000 pi2, à l’Aéroport de Tampa. Wake Smith, tout comme Kerry Mitchell, président de l’entreprise, n’étaient pas disponibles ce matin pour répondre à nos questions.

 

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