Photo : Bombardier

Bombardier espère être en mesure de confondre les sceptiques et livrer à temps les premiers appareils de sa gamme CSeries malgré les nombreux défis à surmonter, notamment en ce qui a trait au principal fuselage devant provenir de Chine, a affirmé jeudi le président et chef de l'exploitation de Bombardier Aéronautique, Guy Hachey.

La mise au point des appareils d'une capacité de 110 et 149 sièges en vue de leur livraison à compter de la fin de 2013 est plus préoccupante que l'obtention de commandes car aucun constructeur n'a respecté les échéanciers, a-t-il déclaré à l'occasion d'une conférence de la Banque CIBC.

M. Hachey a observé que les retards étaient systématiques au sein du secteur de l'aéronautique, ajoutant que Bombardier tentait de contrer cette tendance et "convaincre le monde que nous serons prêts à temps, ce que personne ne croit".

Bombardier s'est donné cinq ans et demi pour concevoir les nouveaux appareils à partir de zéro, soit davantage de temps que les autres constructeurs ont consacré à leurs nouveaux modèles, a indiqué M. Hachey.

De plus, l'entreprise montréalaise a adopté un modèle décentralisé reposant sur des fournisseurs clés, chose que les concurrents de taille tels que Boeing commencent à peine à faire, a-t-il ajouté, reconnaissant néanmoins l'existence de cinq à six "points de pression" en ce qui concerne le développement de la CSeries.

Au chapitre des commandes, Bombardier a pour objectif d'avoir 23 clients et quelque 300 commandes d'ici à ce que les nouveaux appareils entrent en service. Les compagnies de location sont à la recherche d'une quarantaine de clients, selon M. Hachey.

Pour le moment, la compagnie compte 133 commandes fermes, 119 options et 10 droits sur des achats pour les appareils _ dans une configuration ou l'autre _ de la CSeries. Une lettre d'intention a également été signée le mois dernier relativement à des avions supplémentaires dont le nombre pourrait s'élever à 30.

Les actions de Bombardier ont terminé la séance de jeudi à 3,99 $ à la Bourse de Toronto, en hausse d'un cent, soit moins d'un pour cent, par rapport à leur précédent cours de clôture.