Dans un discours, le président Barack Obama a aussi confirmé qu'un accord avait été conclu avec le constructeur italien Fiat.

Selon la presse italienne, Fiat devrait obtenir une part de 35% de Chrysler tandis que le syndicat américain de l'automobile UAW devrait avoir le contrôle du constructeur américain avec 55% du capital.

Fiat pourrait devenir actionnaire majoritaire de Chrysler mais «pas avant avoir remboursé chaque dollar d’aide que Chrysler a obtenu du contribuable américain», affirme le président Obama.

L’accord avec Fiat ne pourra être signé sans que Chrysler passe au préalable sous le régime de protection des faillites. « On ne devrait pas faire erreur sur la raison de cette mise en faillite. Il ne s’agit que d’une étape dans l’objectif remettre Chrysler sur les rails et de la mener vers la prospérité » a affirmé le président américain.

La mise en faillite serait le résultat de la rigidité des hedge funds et autres sociétés d’investissement, détenteurs d’obligations, qui refusaient d’accepter des pertes sur leurs titres, alors que les banques, pour leur part, ont concédé à ne recevoir que le tiers du montant de leurs créances.

«Tous les partenaires de Chrysler, les salariés, les banques, les fournisseurs, ont consenti à des sacrifices sans précédent pour sauver l’entreprise. Seul un groupe de spéculateurs s’est refusé à ces mêmes sacrifices. Je ne suis pas de leur côté », a souligné le président Obama qui n’a pas caché son irritation à l’égard de ces investisseurs.

Dans le but de sauver Chrysler, le gouvernement américain a aussi mis sur pied des mesures pour aider au financement des ventes des voitures que produit la compagnie. Le gouvernement américain n’a pas jugé approprié de soutenir la société Chrysler Financial, estimant que le contribuable ne s’y retrouverait pas.

Cette compagnie passera donc sous le régime des faillites et il reviendra à la société de financement Gmac, qui assure à ce jour le financement des véhicules de General Motors de prendre le relai pour apporter du financement aux clients de Chrysler. Gmac obtiendra pour cela un apport en capital du gouvernement américain.