Actuellement président de la Banque de réserve fédérale de New York, et ce depuis novembre 2003, Thimothy Geithner a prononcé deux discours, en juin et juillet derniers, en lien avec la crise financière. On y découvre, entre autres, sa volonté de réformes drastiques.
Fragilité des institutions financières
Le premier discours s’intitule «Réduire le risque systémique dans la dynamique du système financier» et a été prononcé le 9 juin.
Selon M. Geithner, la crise témoigne de la fragilité des institutions financières américaines, laquelle est à l'origine du dysfonctionnement des marchés. Cette fragilité découle notamment de «la baisse de la qualité des titres hypothécaires, dont beaucoup ont été regroupés avec d'autres titres dans des produits structurés complexes et vendus à des institutions dans le monde entier».
Du coup, il convient de réformer le système financier, et en particulier sa réglementation. Trois volets doivent être abordés : la politique réglementaire ; la structure de réglementation ; et la gestion des crises. «Il est très important que nous agissions rapidement pour adapter le système de réglementation pour faire face aux vulnérabilités exposés par cette crise financière», souligne-t-il.
Vers un rôle accru de la SEC
Le second discours, prononcé le 24 juillet, donne l’occasion à M. Geithner de s’exprimer sur «le risque systémique et les marchés financiers».
Il y rappelle la nécessité de renforcer la réglementation et le contrôle du système financier. «Le plus important est de construire impérativement un système financier plus robuste, capable de mieux résister aux chocs. Cela signifie un système dans lequel les grandes institutions sont moins vulnérables aux chocs», dit-il.
M. Geithner souligne alors le rôle important de la Fed, qui travaille en collaboration avec les superviseurs bancaires et de la SEC. Cette dernière devrait avoir d'avantage de pouvoir, selon lui, notamment avoir un rôle consultatif dans les décisions sur une intervention officielle lorsqu'il y a un risque systémique potentiel.
Le futur secrétaire du Trésor estimait, en juin, que «l'une des grandes forces de notre système est la rapidité avec laquelle nous nous adaptons au défi. Je suis raisonnablement convaincu que nous pouvons faire mieux».
En savoir plus :
Discours de juin
Discours de juillet
