Caisse : Alban D'Amours admet son erreur

Publié le 14/05/2009 à 00:00

Caisse : Alban D'Amours admet son erreur

Publié le 14/05/2009 à 00:00

Par Olivier Schmouker

Témoignage de Fernand Perreault

Témoignage de Richard Guay

Témoignage de Claude Bergeron

Comment une telle erreur a-t-elle été possible? Comment le responsable de la gestion des risques de la Caisse ne savait-il pas qu'elle en détenait tant? «Il n'y avait pas de centralisation de l'information à ce sujet, les PCAA étant cotés AAA, c'est-à-dire étant généralement considérés comme peu risqués», a dit M. D'Amours.

«Comme les autres institutions, nous avions une politique de diversification des placements pour atténuer les risques. Et durant tout 2008, nous sommes restés dans les limites de risque permises par le conseil d'administration de la Caisse», a ajouté M. D'Amours.

Une seule réunion par mois

Avant que la crise financière n'éclate vraiment à l'échelle mondiale, le comité de gestion des risques au conseil d'administration de la Caisse ne se réunissait qu'une fois par mois. «Aussitôt après, nous nous sommes réunis plus souvent», a indiqué M. D'Amours.

L'ex-dirigeant du Mouvement Desjardins de 2000 à 2008 a souligné qu'une fois l'alerte donnée au sujet des PCAA, la réaction a été efficace. «Nous avons su éviter une liquidation précipitée et catastrophique des actifs douteux. Nous n'avons, au jour d'aujourd'hui, réellement perdu que 181 millions de dollars», a-t-il avancé.

«Nous nagions dans une mer de chiffres»

Le député péquiste François Legault a demandé à M. D'Amours d'expliquer pourquoi la Caisse avait enregistré de plus mauvais résultats que les indices du marché, hors PCAA. Il a notamment évoqué les placements immobiliers, qui ont fait perdre quelque 4 milliards à la Caisse en 2008.

Mais à toutes ces questions, M. D'Amours n'a pas su quoi répondre. «Vous comprendrez que je ne peux pas donner de réponse chiffrée sur tous les sujets. D'autant plus que des différences de règles comptables peuvent expliquer en partie certains écarts», a-t-il dit, en se plongeant durant de longues secondes dans des dossiers épars, sans en sortir la moindre information. «Nous nagions dans une mer de chiffres», a-t-il illustré.

Quant à la gestion du risque en matière de couverture de change, généralement jugée comme «décevante» pour les milliards qu'elle a fait perdre en 2008 à la Caisse, M. D'Amours considère que le conseil ne pouvait pas se permettre de la changer durant l'année. «Si nous l'avions fait, on nous aurait accusé de spéculer. Nous n'avions aucun élément sur la table qui nous permettait de remettre en cause une politique de couverture de change qui avait fait ses preuves durant 15 années», a-t-il dit.

Une perte de 40 milliards de dollars

La commission parlementaire spéciale, qui a pour but de faire la lumière sur la performance catastrophique de la Caisse dans la dernière année, s'échelonne sur deux semaines.

L'institution québécoise a terminé l'année 2008 avec des pertes frôlant les 40 milliards de dollars, la pire performance de son histoire. 

À la une

Bourse: nouveaux records pour le Dow Jones et le S&P 500 Ă  Wall Street

Mis à jour le 28/03/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto est en hausse et les marchés américains sont mitigés.

Ă€ surveiller: Microsoft, Apple et Dollarama

28/03/2024 | lesaffaires.com

Que faire avec les titres de Microsoft, Apple et Dollarama? Voici quelques recommandations d’analystes.

Bourse: les gagnants et les perdants du 28 mars

Mis à jour le 28/03/2024 | LesAffaires.com et La Presse Canadienne

Voici les titres d'entreprises qui ont le plus marqué l'indice S&P/TSX aujourd'hui.