Bombardier: «Le plan de redressement est en marche»

Publié le 15/12/2016 à 00:22, mis à jour le 15/12/2016 à 11:44

Bombardier: «Le plan de redressement est en marche»

Publié le 15/12/2016 à 00:22, mis à jour le 15/12/2016 à 11:44

Alain Bellemare.

Après la suppression de 7000 emplois annoncée en février dernier et les 7500 licenciements prévus d’ici la fin 2018, le groupe canadien Bombardier se prépare désormais à créer de la valeur pour ses actionnaires.

Bombardier, qui a procédé depuis trois ans à des licenciements massifs, a prévu mercredi d'améliorer significativement sa rentabilité l'an prochain et de dégager des profits en dépit d'une faible progression des ventes. Le «plan de redressement est en marche» et les bases sont posées pour assurer la croissance du groupe et « créer de la valeur pour nos actionnaire »", a assuré Alain Bellemare, PDG du constructeur aéronautique et de matériels ferroviaires. Le chiffre d'affaires va progresser de « quelques points de pourcentage » en 2017 par rapport à l'exercice en cours où les ventes ont accusé un trou d'air pour tomber à environ 16,5 milliards de dollars canadiens.

Le groupe Bombardier vise un bénéfice avant intérêts et impôt d' entre « 530 millions et 630 millions de dollars pour 2017 », ce qui marquerait une progression « d'environ 50% » par rapport au résultat prévu cette année, selon le communiqué. L'action Bombardier avait été suspendue en toute fin de séance à la Bourse de Toronto mercredi dans l'attente de la publication de ces prévisions tombées dans la soirée. Ce résultat sera amputé de 250 à 300 millions de dollars pour couvrir les coûts de restructuration dont le volet social a été présenté en octobre.

Le PDG de Bombardier a affiché sa confiance dans la capacité du groupe « à atteindre (ses) objectifs opérationnels et financiers ».

Livraisons encourageantes

«Nous avons achevé avec succès la phase d'atténuation des risques de notre plan de redressement et avons positionné l'entreprise afin d'accélérer la croissance de ses revenus, de ses résultats et de ses flux de trésorerie disponibles conformément à notre plan », a-t-il dit. Cet optimisme est entretenu par la montée en puissance des livraisons de l'avion commercial CSeries (CS100 et CS300) après des retards de plusieurs mois et le doublement des coûts du programme de développement (5,4 milliards de dollars) d'un avion venant en concurrence directe avec les plus petits modules d'Airbus (famille A320) et de Boeing (B737).

Le CS100 est entré en service commercial en juillet avec la compagnie Swiss (filiale de Lufthansa) et le CS300 avec Air Baltic ce mercredi. De cinq à sept appareils devaient sortir de la chaîne d'assemblage pour l'ensemble de l'année en cours.

Au total, Bombardier prévoit de livrer 80 à 85 avions commerciaux (CSeries, Q400 ou CRJ) avec un chiffre d'affaires de 2,9 milliards de dollars CAD en 2017. Mais cette division restera dans le rouge avec une perte avant impôt de 400 millions CAD.

La division avions d'affaires (Learjet, Challenger, Global) va livrer 135 appareils pour un chiffre d'affaires de 5 milliards de dollars et une marge nette de 7,5%. Pour les matériels ferroviaires ou de transport, le chiffre d'affaires devrait atteindre 8,5 milliards avec une marge nette de 7,5%, a indiqué Bombardier.

À l'aide...

Le géant québécois a indiqué jeudi avoir besoin d'une aide financière du gouvernement fédéral, même s'il admet avoir les reins suffisamment solides sur le plan financier pour mener à bien son plan de redressement.  Alain Bellemare a expliqué aux actionnaires que le montant de 1 milliard $ US demandé au fédéral il y a un an lui donnera une plus grande marge de manœuvre financière pour affronter des risques inattendus ou pour développer son prochain avion. Le PDG reconnaît que le groupe n'a pas encore décidé si son prochain avion sera un jet d'affaires ou un appareil commercial.

Il a par ailleurs assuré que Bombardier ne s'attendait à aucun impact négatif sur ses affaires de l'élection de Donald Trump. Alain Bellemare a dit que l'attitude du président désigné des États-Unis pourrait stimuler la demande, surtout pour les jets d'affaires.

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