Bombardier et ses employés à La Pocatière devront négocier

Publié le 30/09/2019 à 11:10, mis à jour le 30/09/2019 à 14:04

Bombardier et ses employés à La Pocatière devront négocier

Publié le 30/09/2019 à 11:10, mis à jour le 30/09/2019 à 14:04

Par La Presse Canadienne
La devanture d'une usine de Bombardier

(Photo: Getty Images)

Bombardier (BBD.B) et ses employés de La Pocatière devront s’asseoir pour tenter de renouveler le contrat de travail à l’usine située dans le Bas-Saint-Laurent, où le couperet est tombé à plus d’une reprise depuis l’an dernier.

Des rencontres entre les deux parties sont prévues prochainement alors que lundi marque l’échéance de la convention collective qui était en vigueur depuis trois ans.

« Je ne ferai pas de commentaires là-dessus pour ne pas nuire aux négociations », a prudemment affirmé le président du syndicat des employés de Bombardier à La Pocatière, Claude Michaud, au cours d’un entretien téléphonique.

Du côté de l’employeur, la réponse a été similaire. Le constructeur de matériel roulant va « s’asseoir avec le syndicat en temps et lieu », a indiqué un porte-parole, Kaven Delarosbil.

Les bonnes nouvelles ont été plutôt rares à La Pocatière ces dernières années, puisque le carnet de commandes s’amincit de plus en plus.

Après le départ de 85 employés plus tôt cette année, 87 autres personnes ont commencé à perdre leur gagne-pain au début du mois de septembre en raison de l’achèvement des contrats liés au métro de New York et des trains légers sur rail de Toronto et d’Edmonton.

Un nouveau contrat entourant la livraison de 153 voitures Azur pour le métro de Montréal permettra la poursuite des activités, mais la cadence de production ne s’accélérera qu’au début de la prochaine année.

« Un certain nombre d’employés mis à pied seront rappelés, mais il est trop tôt pour dire combien exactement », a fait savoir le porte-parole de Bombardier.

Aux États-Unis, Bombardier est confrontée à des exigences en matière de contenu local qui atteignent maintenant 70 %, alors qu’au Canada, l’entreprise a échappé les contrats pour la fourniture du matériel roulant du Réseau express métropolitain et pour la livraison de trains à Via Rail, deux ententes où il n’y avait pas d’exigences de contenu local.

Quelque 400 personnes, dont la moitié sont syndiquées, travaillent à l’usine de La Pocatière, où d’importantes mises à pied ont déjà eu lieu l’an dernier. On y comptait plus de 1400 salariés au début des années 2000 lors de la construction des voitures pour le métro de New York.

« Aujourd’hui, un tel scénario n’est plus possible en raison de la réglementation américaine », a souligné M. Delarosbil.

Outre le contrat pour de nouvelles voitures Azur, l’usine de La Pocatière est mise à contribution pour des contrats concernant la Commission de transport de Toronto (TTC), l’agence ontarienne Metrolinx et la modernisation de voitures de Via Rail.

Le site fabriquera également des composantes pour des trains de passagers destinés à la New Jersey Transit Corporation dans le cadre d’une importante entente de 669 millions $ US confirmée plus tôt cette année. C’est toutefois l’usine américaine de Bombardier à Plattsburgh qui obtiendra la part du lion de ce contrat.

En juillet dernier, Bombardier avait annoncé l’élimination de la moitié des 1100 postes de son usine ontarienne de Thunder Bay à compter du 4 novembre, faute de nouvelles commandes.

À la une

Monique Leroux: notre productivité reflète notre manque d’ambition

Édition du 10 Avril 2024 | François Normand

TÊTE-À-TÊTE. Entrevue avec Monique Leroux, ex-patronne de Desjardins et ex-présidente du CA d'Investissement Québec.

Multiplier la déduction pour gain en capital, c'est possible?

Il y a 57 minutes | WelcomeSpaces.io

LE COURRIER DE SÉRAFIN. Quelle est l'avantage de cette stratégie?

Budget fédéral 2024: «c'est peut-être un mal pour un bien»

EXPERT INVITÉ. Les nouvelles règles ne changent pas selon moi l'attrait des actions à long terme.