Bombardier dit avoir atteint 70% de sa cible de livraison de jets

Publié le 16/10/2018 à 14:21

Bombardier dit avoir atteint 70% de sa cible de livraison de jets

Publié le 16/10/2018 à 14:21

Par La Presse Canadienne

Même si Bombardier a réalisé 70 % de ses livraisons prévues d’avions d’affaires pour l’année, le nombre d’appareils remis à des clients au 31 décembre pourrait être inférieur à celui de 2017.

Au cours du troisième trimestre terminé le 30 septembre, l’avionneur québécois a effectué 31 livraisons pour un total de 96 depuis le début de l’exercice financier. Il s’agit de données identiques à celles de la même période l’an dernier.

Quatre Learjet, 20 Challengers et sept Global ont été remis à des clients, a indiqué l’entreprise, mardi, dans le cadre du salon annuel de la National Business Aviation Association, qui se déroule à Orlando, en Floride.

Si cette performance était anticipée par l’analyste Walter Spracklin, de RBC Marchés des capitaux, son collègue Richard Aboulafia, de la firme américaine Teal Group, avait une autre lecture des données publiées.

« Cela ressemble à un marché qui demeure stable, a indiqué M. Aboulafia au cours d’un entretien téléphonique. Bombardier mise sur son Global 7500 pour stimuler ses livraisons, mais pour les autres produits, tout semble stable. »

D’après son rapport annuel, Bombardier avait livré 140 jets d’affaires généralement destinés à des clients fortunés en 2017, alors que pour l’année en cours, la prévision se situe aux alentours de 135 appareils.

« Pour l’instant, nous n’avons pas de commentaire à faire (quant

à la cible) de la fin de l’année, a dit un porte-parole de l’entreprise, Mark Masluch. La cible demeure 135 et nous sommes en bonne posture pour y arriver. »

Les constructeurs d’avions d’affaires attendent que le marché reprenne du poil de la bête depuis la crise financière de 2008. Les dernières prévisions font état d’une hausse des livraisons pendant la prochaine décennie, mais des perturbations économiques pourraient changer la donne.

« Il est difficile d’avoir de meilleurs indicateurs économiques, a souligné M. Aboulafia. Regardez les profits des entreprises et les politiques fiscales. Vous vous penchez sur le portrait et on devrait avoir quelque chose de mieux qu’un marché stable, alors que ce n’est pas le cas. »

Bombardier mise grandement sur le Global 7500 ainsi que les modèles 5500 et 6500 dans le cadre de son redressement prévoyant des revenus supérieurs à 8,5 milliards US d’ici 2020.

Quant au carnet de commandes de la division des avions d’affaires, il était de 14,3 milliards $ US au terme du troisième trimestre, en hausse de 1,4 % par rapport aux 14,1 milliards $ US du deuxième trimestre.

Parallèlement, la compagnie aérienne NetJets, propriété de Berkshire Hathaway, la firme du milliardaire américain Warren Buffett, a confirmé qu’elle allait recevoir son premier Global 7500 en 2021.

En 2011, l’entreprise spécialisée dans la location de jets privés avait commandé 50 avions Global avec des options pour 70 unités supplémentaires. La commande prévoyait 20 Global 7500 et Global 8000.

« Cela confirme que le programme du Global 7500 respectera les échéanciers, ce qui constitue un élément important de la croissance de Bombardier dans le segment des avions d’affaires », a indiqué M. Spracklin.

Le mois dernier, l’avionneur avait confirmé le calendrier des livraisons pour son nouveau Global 7500, dont l’entrée en service est prévue plus tard cette année. Bombardier a également complété 70 % des essais en vol pour ses jets Global 5500 et 6500, qui doivent être livrés avant la fin de 2019.

Chris Murray, d’Altacorp Capital, a déjà estimé que le carnet de commandes du Global 7500, dont l’assemblage se fait à Toronto alors que la finition est effectuée à Montréal, est garni jusqu’en 2021.

Bombardier fera le point sur l’ensemble de sa performance financière du troisième trimestre le 8 novembre.

À la Bourse de Toronto, l’action de catégorie B de Bombardier gagnait 1,25 %, ou cinq cents, mardi après-midi, pour se négocier à 3,94 $.

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