Bombardier aurait offert à Airbus d'investir dans le CSeries

Publié le 06/10/2015 à 16:18

Bombardier aurait offert à Airbus d'investir dans le CSeries

Publié le 06/10/2015 à 16:18

Par La Presse Canadienne

(Photo: Bloomberg)

L'action de Bombardier s'est envolée, mardi, après la publication d'un article suggérant que l'entreprise ait proposé de vendre au géant Airbus une participation majoritaire dans le programme de son avion commercial CSeries.

Après un gain de plus de 18 pour cent, le titre de l'avionneur a terminé la séance à Bay Street à 1,77 $, en hausse de 23 cents ou 14,34 pour cent.

D'après Reuters, le géant français du transport donnerait un coup de main à Bombardier pour compléter le développement de son nouvel avion commercial pouvant transporter de 110 à 160 passagers en échange d'une participation majoritaire dans ce programme.

Une source citée par l'agence a toutefois qualifié les discussions d'"exploratoires". En fin d'après-midi, Bombardier n'avait pas retourné les appels de La Presse Canadienne à ce sujet.

Richard Aboulafia, de la firme américaine Teal Group, a estimé qu'il était très inhabituel de voir un vendeur approcher un acheteur potentiel, soulignant qu'Airbus était un concurrent de Bombardier dans le marché des avions de 110 à 160 passagers.

«Soit que ce n'est pas vrai ou c'est désespéré, a expliqué l'analyste au cours d'un entretien téléphonique. Si c'est vrai, cela suggère que l'entreprise veut désespérément une stratégie de sortie (pour la CSeries).»

De plus, selon M. Aboulafia, les constructeurs d'avions ont des philosophies différentes et sont généralement peu enclins à utiliser les technologies des autres lorsque vient le temps de construire des appareils.

L'analyste de Teal Group estime qu'il serait plus logique pour Bombardier de s'associer avec un partenaire chinois pour la CSeries, compte tenu des ambitions de la société à l'égard de ce marché.

«Peut-être que l'entreprise a essayé et qu'il n'y a pas eu d'intérêt, a dit M. Aboulafia. Peut-être que ce n'était pas faisable.»

L'analyste Turan Quettawala, de la Banque Scotia, estime que sans nouvelles commandes, Bombardier pourrait avoir besoin de liquidités supplémentaires dès la mi-2016 pour le développement du CS300 ainsi que de ses avions d'affaires Global 7000/8000.

En raison des imprévus et retards, les coûts du programme de la CSeries ont explosé, passant d'environ 2 milliards $ US à 5,4 milliards $ US. Bombardier a jusqu'ici reçu 243 commandes fermes pour son modèle CS100, dont les premières livraisons sont prévues dans la première moitié de 2016.

Par le biais d'émissions d'actions et d'obligations l'hiver dernier, l'avionneur avait récolté 3,1 milliards $ US. En date du 30 juin dernier, ses flux de trésorerie étaient estimés à 4,4 milliards $ US.

Le constructeur d'avions et de trains prépare actuellement l'entrée en Bourse d'une partie minoritaire de sa division ferroviaire, ce qui, selon des analystes, pourrait générer jusqu'à 5 milliards $ US.

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