Baisse concertée des taux directeurs

Publié le 08/10/2008 à 00:00

Baisse concertée des taux directeurs

Publié le 08/10/2008 à 00:00

Outre la Banque centrale du Canada, la Banque d'Angleterre, la Banque centrale européenne, la Réserve fédérale des États-Unis, la Sveriges Riksbank (Suède) et la Banque nationale suisse ont aussi annoncé une réduction de leurs taux directeurs.

Banque centrale du Canada : -0,5% à 2,5%,
Banque centrale européenne : -0,5% à 3,75%,
Réserve fédérale américaine : -0,5% à 1,5%,
Banque d'Angleterre : 0,5% à 4,5%,
Banque centrale suédoise : -0,5% à 4,25%,
Banque nationale suisse : -0,25% à 2,5%.

La Banque du Japon a dit appuyer «fermement» ces mesures de politique monétaire. Il faut dire que la marge de manœuvre de l’institution est limitée puisque son taux directeur est actuellement à 0,5%.

Cet ajustement surprise survient quelques semaines avant la date prévue (et maintenue) au calendrier de la Banque du Canada pour l'établissement de ses taux d'intérêt, soit le 21 octobre. Le fait que la Fed n'ait pas attendu sa réunion prévue les 28 et 29 octobre pour décider de cette mesure souligne également le degré d'urgence de la situation.

C’est d'ailleurs l’intensification de la crise financière mondiale combinée à diminution des pressions inflationnistes dans plusieurs pays qui ont incité ces institutions à agir ainsi. «Un certain assouplissement des conditions monétaires à l'échelle du globe s'impose donc», peut-on lire dans le communiqué de la Banque du Canada. 

Parmi les motivations de la Banque du Canada à baisser son taux, cette dernière indique que la détérioration des marchés financiers internationaux, l’accélération de l’affaiblissement de l'économie américaine et la baisse des cours des matières premières.
Perspectives peu reluisantes

L’institution dirigée par Mark Carney affirme aussi que «les conditions du crédit au Canada se sont resserrées considérablement, en dépit de la bonne santé relative de nos institutions financières». La banque ajoute que le ralentissement de l’économie américaine et d'autres partenaires commerciaux aura des effets négatifs sur les exportations canadiennes et donc sur l'économie canadienne dans son ensemble. «La détérioration de nos termes de l'échange contribuera également à ralentir la progression de la demande intérieure», affirme la banque.

L’institution fédérale estime que cette baisse de taux devrait apporter un coup de main à l’économie nationale qui sera aussi aidée par la récente baisse de la valeur du dollar canadien qui devrait atténuer les effets du ralentissement américain sur les exportations canadiennes.

La Banque du Canada affirme qu’elle continuera d’observer de près la situation économique et financière, afin de déterminer la nécessité ou non de nouvelles interventions pour atteindre sa cible d'inflation de 2 % à moyen terme.

Parallèlement en Chine, les taux d'intérêt ont été abaissés pour la deuxième fois en moins d'un mois, en vue de stimuler la croissance économique frappée par un ralentissement.

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