Airbus: Michael Sabia félicite Bombardier pour la «vente» de CSeries

Publié le 18/10/2017 à 14:54

Airbus: Michael Sabia félicite Bombardier pour la «vente» de CSeries

Publié le 18/10/2017 à 14:54

Michael Sabia, président et chef de la direction de la Caisse de placement du Québec.

Le président et chef de la direction de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CQCD) applaudit la décision de Bombardier de céder à Airbus le contrôle de son programme d’avions CSeries.

«Il s’agit à mon avis d’une transaction réaliste, d’une transaction nécessaire, qui rendra la société (Bombardier) beaucoup plus solide, a déclaré le pdg Michael Sabia, en marge d’une rencontre de presse mercredi après-midi. Je crois que l’avion (CSeries) sera mieux positionné pour l’avenir et Bombardier également.»

Plus tôt cette semaine, Bombardier a pris tout le monde par surprise en cédant le contrôle de son programme de fabrication de sa gamme d’avions CSeries au géant mondial de l’aéronautique, Airbus. En se voyant attribuer une participation de 50, 01% dans la société en commandite chapeautant le CSeries, l’européenne Airbus est devenue l’actionnaire de contrôle du projet CSeries, jusque-là mené par Bombardier.

Au terme de cette entente, l’avionneur québécois soit se contenter d’un peu moins du tiers (avec 31%) des parts de cette société, tandis que la participation d’Investissement Québec dans le projet n’est plus que de 19%. À l’origine, la participation du gouvernement du Québec dans le CSeries s’élevait en 2015 à 49,5% et celle de Bombardier à 50,5%. Entre temps, à la faveur de nouvelles injections de capitaux par Bombardier, la part de Québec avait fondu quelque 39%.

En échange, Airbus s’engage à maintenir la direction et les emplois liés à l’assemblage de l'appareil principalement dans la province «au moins jusqu’en 2041», et aucun rachat des parts de Bombardier et d’Investissement Québec dans la société en commandite ne devrait être accordé avant 2024. Au lendemain de cette échéance, la direction d'Airbus a déjà indiqué prévoir prendre le contrôle de la totalité du programme.

Livrer la marchandise

Malgré les sentiments partagés que cette annonce a pu provoquer, tant au sein de l'entreprise montréalaise qu'à l'Assemblée nationale du Québec, M. Sabia en a profité pour offrir des félicitations personnelles à Alain Bellemare, chef de la direction de Bombardier, pour avoir réussi à «garder le cap», à avoir «identifié Airbus comme priorité numéro un», et être parvenu à l'issue que l'on connaît. «Cette semaine, selon moi, il a livré la marchandise».

M. Sabia a refusé par ailleurs d'attribuer les difficultés recontrées par Bombardier et son programme CSeries à la «mauvaise gouvernance» de l'entreprise. Ce dernier a plus d'une fois critiqué par le passé le contrôle de la famille Beaudoin - Bombardier au conseil d'administration et le régime d'actions multivotantes de la société, rendant l'entreprise quasi imperméable à toute influence ou critique extérieure.

L'origine des difficultés rencontrées par le CSeries dépasse le seul fonctionnement interne de l'entreprise, a-t-il précisé, attribuant plutôt la situation à un «ensemble de facteurs», dont notamment au passage, la surtucture de concurrence du secteur, la plainte de Boeing auprès du département américain du commerce, et la position favorable au protectionnisme du gouvernement actuel des États-Unis.

Une rare occasion

Dans un tel contexte, a indiqué M. Sabia, la décision de céder le programme CSeries à Airbus est tout à l'honneur d'Alain Bellamare, «pour avoir réussi à régler plusieurs problèmes en une seule et même transaction. Dans la vie, ce n'est pas souvent qu'une telle occasion arrive.»

Le grand patron de la Caisse de dépôt et placement du Québec a insisté par ailleurs sur l'importance de ne pas sous-estimer l'apport de cette transaction pour l'avenir de l'appareil et de l'ensemble des activités de Bombardier, tant aéronautiques que ferroviaires. Notons que la Caisse continue de détenir une part de 30% de Bombardier Transport, dont la direction est basée en Europe.

À la Bourse de Toronto ce 18 octobre, l'action de l'avionneur a très légèrement reculé, après avoir gagné plus de 15% mardi au lendemain de la prise de l'annonce de prise contrôle du CSeries par Airbus. À la clôture des marchés mercredi, l'action de Bombardier se négociait à 2,72$, en baisse de 0,37%. Depuis un mois, son titre a gagné 0,35$, une progression de 14,71%.

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