Vaccins: jusqu’à 90 jours pour obtenir une deuxième dose
La Presse Canadienne|Publié le 14 janvier 2021Le ministre de la Santé, Christian Dubé (Photo: Ryan Remiorz, La Presse Canadienne)
Les Québécois pourraient devoir attendre jusqu’à 90 jours avant de recevoir leur deuxième dose de vaccin contre la COVID-19, a fait savoir la Santé publique du Québec, jeudi.
Ce qui ne veut pas dire que l’on va nécessairement attendre 90 jours, a toutefois précisé le Dr Richard Massé de la Santé publique, lors d’un breffage technique jeudi.
L’idéal est évidemment d’administrer la seconde dose le plus rapidement possible, ce qui sera d’autant plus facile lorsque la cadence des arrivages de vaccins va s’accélérer au printemps.
Le débat dure depuis un moment au Canada quant au meilleur moment pour administrer la seconde dose, vu la disponibilité limitée des vaccins et l’ampleur de la pandémie.
Les vaccins des entreprises pharmaceutiques Pfizer et de Moderna — les deux seuls ayant été approuvés par Santé Canada jusqu’à maintenant — nécessitent deux doses pour être pleinement efficaces à long terme. Pfizer indique que la seconde doit être donnée au maximum 21 jours après la première, et Moderna, 28 jours au plus tard.
Course contre la montre
Dans un rapport publié mardi, le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) avait plutôt recommandé que la seconde dose de vaccin soit injectée au plus tard six semaines après la première.
Mais la Santé publique du Québec a décidé de se donner une marge de manoeuvre allant jusqu’à 90 jours: l’idée est de vacciner un maximum de personnes avec une première dose, qui donne déjà une immunisation contre le coronavirus.
C’est une course contre la montre, a déclaré le ministre de la Santé, Christian Dubé, en conférence de presse jeudi. «Sauver des vies est un impératif moral.»
Cette façon de faire permettra de commencer à vacciner des gens vulnérables plus rapidement. Par exemple, la vaccination dans les résidences privées pour aînés (RPA) commencera le 25 janvier, a-t-il fait savoir.
Cette décision du report de la deuxième dose devrait permettre de devancer la vaccination d’environ 500 000 Québécois, ont calculé les autorités sanitaires.