La liste prioritaire établie par Ottawa devra donc être amincie selon Theresa Tam. (Photo: 123RF)
Six millions de doses de vaccins, assurées entre janvier et mars, ne suffiront pas pour couvrir la liste prioritaire établie par Ottawa. Celle−ci devra donc être amincie.
C’est ce que Theresa Tam, administratrice en chef de l’Agence de la santé publique du Canada, a déclaré à la Conférence canadienne sur l’immunisation 2020, mercredi.
Six millions de doses, c’est trois millions de Canadiens vaccinés contre la COVID−19. La liste prioritaire proposée par les autorités fédérales contient les personnes âgées, les travailleurs du système de soins de santé, les travailleurs des services essentiels, et les membres de communautés plus vulnérables, comme les Autochtones.
Cette admission de Dr Tam risque de fournir de nouvelles munitions à l’opposition qui critique sans relâche le plan de distribution des vaccins du gouvernement Trudeau.
Jeudi, les conservateurs utiliseront leur journée d’opposition aux Communes pour réclamer, avant le 16 décembre, un plan détaillé de distribution des vaccins au Canada.
La motion que le parti d’Erin O’Toole soumet au débat et au vote réclame, entre autres, «la date à laquelle chaque type de vaccin commencera à être déployé au Canada».
De leur côté, les néo-démocrates croient que la solution réside dans le développement de la capacité du Canada de fabriquer au pays les vaccins nécessaires.
Le gouvernement libéral a déjà annoncé des investissements pour faciliter la production locale, tout en soulignant que pour cette pandémie−ci, il est trop tard.
Au NPD, on estime plutôt qu’il faut une société d’État pour produire vaccins et médicaments au Canada.