Trudeau exhorte les dirigeants mondiaux à soutenir le Pacte pour l’avenir de l’ONU
La Presse Canadienne|Publié le 22 septembre 2024Le premier ministre Justin Trudeau participera à la 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies (ONU) et au Sommet de l’avenir, du 22 au 25 septembre, à New York. (Photo: Adrian Wyld / La Presse Canadienne)
Le premier ministre Justin Trudeau a participé dimanche à la 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies (ONU) et au Sommet de l’avenir, qui durera jusqu’au 25 septembre, dans un contexte d’instabilité géopolitique croissante dans le monde.
«Nous nous rencontrons […] à un moment décisif pour le monde, face aux instabilités grandissantes qui menacent les fondements mêmes de l’ordre international», a-t-il lancé pour débuter son discours.
Il l’a continué en posant une alternative: se cacher la tête dans le sable ou s’unir pour faire face aux problèmes mondiaux sur un plan multilatéral, comme recommandé dans le Pacte pour l’avenir, adopté plus tôt dans la journée par l’ONU.
Le premier ministre a révélé qu’en parcourant le pays, il a rencontré de nombreux jeunes lui disant «qu’ils sont inquiets quant à la promesse même du Canada, la promesse qu’en travaillant fort, on peut faire mieux que les générations précédentes».
«Cette promesse glisse hors de portée, alors nous nous levons comme gouvernement», ajoute-t-il, indiquant que la solution est d’investir dans des mesures d’aide sociale.
Ces investissements, maintient-il, n’ont pas que des impacts locaux. «Les changements climatiques et l’inflation ne s’arrêtent pas aux frontières, l’inégalité est un problème pour le monde entier, pour des personnes de tout horizon. Si on veut bien servir ses propres citoyens, on doit s’attaquer ensemble aux grands défis mondiaux».
À cet effet, M. Trudeau a entre autres mentionné la politique canadienne d’aide internationale féministe, l’engagement de 5 milliards de dollars aux efforts mondiaux de financement climatique et en étant «le premier grand pays producteur de pétrole et gaz à mettre en place un plafond aux émissions dans ce secteur».
La mission de Justin Trudeau à l’ONU
Le Canada est actif à l’ONU depuis sa création en 1945 et a contribué à la rédaction de la Charte des Nations Unies.
Le premier ministre Justin Trudeau, coprésident du groupe des défenseurs des objectifs de développement durable des Nations Unies, a réaffirmé l’engagement du Canada envers son Programme 2030, un cadre mondial de 15 ans adopté en 2015 et qui vise à créer un monde plus sûr et exempt de pauvreté et de la faim. L’égalité des chances en éducation et une couverture sanitaire universelle se retrouvent aussi parmi les objectifs du programme.
M. Trudeau co-animera également une discussion avec le premier ministre intérimaire d’Haïti, Garry Conille, sur des «solutions qui sont dirigées par les Haïtiens», indique un communiqué.
Le Canada est très impliqué dans la réponse d’Haïti aux crises humanitaires, politiques et de sécurité en cours dans ce pays des Caraïbes. Un rapport de l’ONU publié en juin souligne que la montée des activités des gangs a déplacé près de 580 000 personnes dans le pays depuis mars.
Pendant son séjour au siège des Nations unies, M. Trudeau sera également l’hôte d’un événement avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, sur les changements climatiques, la tarification du carbone et la décarbonisation industrielle.
La présence du premier ministre Trudeau à l’ONU au siège des Nations unies, à New York, survient alors que son gouvernement devrait faire face à son premier test, cette semaine à Ottawa, depuis que le Nouveau Parti démocratique (NPD) a mis fin à l’accord de confiance avec les libéraux.
Le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, prévoit déposer cette semaine une motion de censure indiquant que la Chambre des communes n’a plus confiance au gouvernement libéral minoritaire de Justin Trudeau ou en son premier ministre.
Les députés néo-démocrates et du Bloc québécois ont indiqué qu’ils avaient l’intention de voter contre les conservateurs. Leurs votes donneront à M. Trudeau l’espace nécessaire pour se concentrer sur le rassemblement international plutôt que sur une élection générale au pays.