(Photo: Hannah Busing pour Unsplash)
BLOGUE INVITÉ. Pour ceux qui ne le savent pas, j’ai fait ma scolarité en programme sport-études dès la troisième année du secondaire. C’est en 1992, l’été de mes onze ans, que j’ai découvert lors des Jeux olympiques de Barcelone, le fameux ballon rond qui a transformé ma vie à tout jamais.
La première fois que j’ai vu les joueurs de la Dream Team, la légendaire équipe américaine de basketball, dominer leur art, avec une telle aisance, force, agilité et adresse, je suis immédiatement tombé en amour avec ce sport.
Dès le lendemain, je suis allé avec quelques amis dans une cour d’école où il y avait un panier afin d’y effectuer mon premier tir. Certes, je l’ai manqué, mais wow, quelle sensation !
Des dizaines de milliers d’heures de pratique plus tard, en plein soleil, sous la pluie, le jour, le soir, la nuit, rien ne me séparait du ballon qui m’a fait découvrir beaucoup plus qu’un simple sport.
En effet, je fais très souvent le parallèle entre mon expérience d’athlète et celui d’entrepreneur. La plupart du temps, je démontre à quel point l’éthique nécessaire afin d’être un athlète de haut niveau est comparable à celle nécessaire afin d’atteindre les plus hauts sommets en affaires.
Cependant, cette fois-ci, je voudrais mettre l’emphase sur l’importance d’une équipe, dans le sport comme en affaires. Sur ce point, je vous recommande tous de visionner le documentaire « The last dance » portant sur la carrière de Michael Jordan.
Plus grande icône sportive de tous les temps, personnage plus grand que nature, Michael Jordan a révolutionné à lui seul, l’univers du sport et du marketing en catapultant le basketball comme étant un sport planétaire et devenant une vedette internationale que toutes les grandes entreprises voulaient comme porte-parole.
Tout ça, n’aurait jamais pu être possible sans ses coéquipiers, coachs et thérapeutes. Certes, il avait un caractère unique et était dans une catégorie à part. Cependant, c’était très intéressant de voir à quel point, malgré son immense talent et son éthique de travail exemplaire, (voire excessive) même lui avait besoin d’une équipe afin d’atteindre ses objectifs.
On dit souvent que seul on va vite, mais qu’ensemble on va loin. Cette phrase ne pouvait pas être plus d’actualité qu’aujourd’hui. Depuis quatre mois, des dizaines de milliers d’entrepreneurs se sont retroussé les manches afin de mettre les bouchées doubles pour sortir de cette douloureuse expérience avec le moins de cicatrices possible.
Sans les membres de leurs équipes, leurs efforts seraient inutiles. Bien souvent, nous ne voyons que le résultat final, soit le produit fini. Rarement nous réalisons à quel point il faut une équipe toute entière afin de rendre le tout possible. Certes, l’entrepreneur est très souvent celui ou celle qui a eu l’idée et a pris tous les risques, mais pour atteindre les prochaines étapes, l’ajout d’une équipe est essentiel. Que ce soit une seule personne ou une brigade entière, cet ajout est un afflux d’oxygène.
Je me rappelle très bien la pression qui s’est enlevée de mes épaules quand j’ai pu engager mon premier employé. Il a suffi que de quelques jours afin que mon esprit s’aère et fasse place à de nouvelles idées, de nouveaux projets.
Tout comme dans le sport, l’équipe doit bien entendu être composée de joueurs ayant des talents complémentaires. De plus, une saine direction et des objectifs définis communs font en sorte de maximiser les chances de réussite. Il va être intéressant de voir, avec la nouvelle réalité du télétravail, comment cet esprit d’équipe pourra réussir virtuellement au fil du temps.
Pour ma part, je me sens extrêmement privilégié d’avoir une confiance totale envers chaque membre de mon équipe. Je suis aujourd’hui à des années-lumière de l’entrepreneur « control freak » que j’étais il y a de ça sept ou huit ans. Au fil du temps, après une multitude de défis de toutes sortes, de lancements de produits, d‘ouvertures de marchés et bien plus, j’ai réalisé à quel point il était important pour moi de bien m’entourer et de bâtir au « nous » plutôt qu’au « je ». Comme dirait Zinedine Zidane, « les performances individuelles, ce n’est pas le plus important. On gagne et on perd en équipe. »