L'hôtel de ville de Montréal (Photo: 123RF)
BLOGUE INVITÉ. Maintenant que l’élection fédérale est derrière nous, le champ est libre pour le combat municipal. En effet, en écoutant les différents aspirants à la Mairie ou à titre de conseillers à Montréal et ailleurs dans la province, j’ai souvent plus l’impression d’être témoin d’un combat plutôt que d’une campagne électorale.
Enfant pauvre du système électoral — bon ok, juste avant les élections scolaires — les élections municipales sont pourtant d’une importance capitale. Les décisions prises par nos élus municipaux impactent directement et bien souvent immédiatement notre quotidien.
Contrairement à certaines décisions politiques fédérales et provinciales qui peuvent paraître plus abstraites, la gestion d’une ville est une action qui se veut et se doit concrète.
Ceux qui me connaissent ou lisent mes chroniques savent que je suis très exigeant envers nos élus, peu importe le palier gouvernemental. Le fait d’être choisi par les électeurs d’une ville, d’une province ou d’un pays est l’ultime preuve de confiance que l’on puisse donner à une personne et je m’attends, tout naturellement, à ce que l’on honore au maximum de ses capacités ses fonctions.
Malheureusement, je trouve que nous avons un peu perdu le fil de la réalité quand vient le temps de juger la performance de nos élus. La politique partisane qui menotte le réel débat, les erreurs, fautes et excès de toutes sortes de certains, combinés au cynisme ambiant rend l’univers politique toxique.
Pourtant, ce ne sont pas tous des nuls! Au contraire, je connais personnellement plusieurs élus, de différents paliers et différents partis politiques qui font tout en leur pouvoir afin d’améliorer le quotidien de leurs électeurs. J’ai beaucoup de respect envers ceux et celles qui choisissent de se lancer dans l’arène politique avec la profonde conviction qu’ils peuvent faire une réelle différence dans la vie des gens.
On va se le dire, ce n’est ni les conditions de travail, ni la conciliation travail-famille, ni le salaire, ni les critiques qui fusent de toute part qui rendent le tout attrayant. Pour toutes ces raisons, je crois qu’il est temps de revoir notre relation avec nos élus, de prendre plus de temps pour leur parler, de comprendre leur univers, de les aider à nous aider!
Pourquoi toujours mettre les projecteurs sur les «moins bons coups» au lieu de faire briller les réussites? Je vous entends déjà! Oui, effectivement, nous avons, surtout au cours des dernières décennies, trop souvent eu l’habitude de voir des maires, menottes aux poings détruire la réputation de toute la classe politique. Laval, Terrebonne, Montréal… ont toutes traversé des périodes noires, mais ont aussi et surtout su se relever.
Prenons Terrebonne, par exemple, avec la construction du nouvel immense entrepôt de Metro ou de l’implantation du nouveau centre d’expertise de Lion Électrique créant des centaines de nouveaux emplois très bien rémunérés. Laval, avec le vaste projet de développement autour de la Place Bell ainsi que sa nouvelle entente stratégique avec le Groupe 3737 afin de redonner un souffle au développement économique de la ville…
Des exemples comme ceux-ci, il y en a partout au Québec grâce au travail actif d’élus municipaux, qui militent et réussissent bien souvent à convaincre entreprises, organismes et nouveaux citoyens d’adopter leurs villes.
À l’aube des élections municipales, restons toujours aussi exigeants envers nos élus, n’hésitons pas à dénoncer les fautes de parcours, mais n’oublions pas aussi de faire briller leurs accomplissements!