Ottawa crée un Crédit d’urgence pour les grands employeurs
LesAffaires.com et La Presse Canadienne|Publié le 11 mai 2020Ottawa espère que ce crédit pourra éviter la faillite à certaines d’entre elles. (Photo: 123RF)
Le gouvernement fédéral offre une nouvelle aide aux entreprises pour leur permettre de traverser la crise de la COVID−19 sans trop de dégâts. Cette fois, il s’agit du Crédit d’urgence pour les grands employeurs (CUGE). Ce sont donc seulement les grandes entreprises qui pourront en bénéficier.
Ottawa espère que ce crédit pourra éviter la faillite à certaines d’entre elles. Mais celles qui seront déjà engagées dans des procédures d’insolvabilité n’y auront pas accès.
En conférence de presse lundi matin, le premier ministre a tenu à rappeler que la mission de cette aide sert à garder des emplois: «nous nous attendons à ce que cette aide aide les travailleurs, pas les grands cadres. On va s’assurer que les entreprises prendront des engagements clairs en ce sens».
Un communiqué émis lundi matin précise que le financement sera versé « de manière uniforme à tous les secteurs admissibles ».
Le secteur financier est ainsi exclu de la mesure. Certaines entreprises sans but lucratif, comme les aéroports, y auront droit.
« Afin de se qualifier pour le CUGE, les entreprises admissibles doivent demander un financement de 60 millions $ ou plus, mener des opérations importantes ou compter un effectif majeur au Canada », indique-t-on.
Elles devront aussi dévoiler leur structure financière complète lorsqu’elles feront la demande pour avoir accès au Crédit d’urgence pour les grands employeurs.
Vendredi, le premier ministre Justin Trudeau a annoncé que la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) serait offerte pour une plus longue période que prévu. Il n’était pas prêt, la semaine dernière, à donner plus de détails.
Cette subvention, qui fournit 75 % du salaire des employés, mais avec un plafond de 847 $ par semaine payés par Ottawa, devait initialement prendre fin le 6 juin.
Vendredi, 80 % des 120 000 demandes soumises par des employeurs avaient été approuvées par le gouvernement fédéral. On estimait que l’ensemble de ces demandes touche 1,7 million de travailleurs.