(Photo: 123RF)
Le Canada espérait accueillir un nombre record d’immigrants en 2020 mais il risque finalement d’en recevoir 170 000 de moins que prévu en raison de la pandémie de coronavirus, selon une étude publiée vendredi.
La pandémie a entraîné en mars la suspension de la plupart des vols internationaux entre le Canada et l’étranger et la fermeture de la frontière avec les États-Unis aux voyages non-essentiels, quelques jours après que le gouvernement a présenté un plan pour accueillir 370 000 nouveaux résidents permanents, note l’étude de la Banque Royale du Canada.
Ce nombre aurait surpassé le chiffre record de 341 000 nouveaux résidents permanents accueillis en 2019 par le Canada, terre traditionnelle d’immigration.
«Nous prévoyons une baisse drastique de l’immigration en 2020. Une reprise en 2021 dépendra en partie de l’évolution de la pandémie», écrit l’auteur de l’étude, l’économiste Andrew Agopsowicz.
Les répercussions de cette baisse se feront sentir sur l’économie, compte tenu de sa dépendance envers la main-d’oeuvre étrangère pour contrer le vieillissement de la population, souligne-t-il.
Parmi les «victimes» potentielles de la diminution de l’immigration, figurent les industries en pénurie de main-d’oeuvre, le marché de l’habitation et les budgets des universités.
«Le Canada aura besoin d’une population plus jeune et croissante pour maintenir sa croissance et soutenir l’expansion sans précédent du déficit fiscal, en réponse à la crise», souligne M. Agopsowicz.
Seuls les étrangers disposant d’un statut de résident permanent ou d’un permis d’étude peuvent depuis le 18 mars entrer au Canada, mais leur nombre était déjà en baisse de 30% en mars par rapport à il y a un an, note-t-il.
Dans ces conditions et si les restrictions sur les voyages et aux frontières «durent tout l’été», le Canada accueillera 170 000 nouveaux résidents de moins que prévu, conclut-il.