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Le vaccin d’AstraZeneca nécessite une «étude supplémentaire»

AFP|Publié le 26 novembre 2020

Le vaccin d’AstraZeneca nécessite une «étude supplémentaire»

«Maintenant que nous avons trouvé ce qui semble être une meilleure efficacité, nous devons la valider». (Photo: CDC pour Unsplash)

Le vaccin contre la maladie Covid-19 développé par le laboratoire britannique AstraZeneca et l’université d’Oxford nécessite « une étude supplémentaire », a indiqué jeudi le directeur général du groupe après des critiques concernant les résultats annoncés.

« Maintenant que nous avons trouvé ce qui semble être une meilleure efficacité, nous devons la valider, donc nous devons faire une étude supplémentaire », a déclaré Pascal Soriot dans une interview à l’agence Bloomberg.

Les résultats de cette nouvelle étude internationale « pourraient être plus rapides » à obtenir, « car nous savons que l’efficacité est élevée donc nous avons besoin d’un plus petit nombre de patients », a-t-il précisé.

Selon lui, ces procédures ne devraient pas retarder l’approbation des régulateurs dans l’Union européenne et au Royaume-Uni, mais le feu vert des autorités américaines pourrait prendre plus de temps.

Selon les résultats intermédiaires d’essais cliniques de grande échelle réalisés au Royaume-Uni et au Brésil, le laboratoire britannique avait annoncé lundi que son vaccin était en moyenne efficace à 70 %. 

Cependant, derrière ce résultat en moyenne se cachent de grands écarts entre deux protocoles différents : l’efficacité est de 90 % pour les volontaires qui ont d’abord reçu une demi-dose, puis une dose complète un mois plus tard, mais de seulement 62 % pour un autre groupe, qui a pourtant été davantage vacciné, avec deux doses complètes à un mois d’écart. 

Alors que l’injection d’une demi-dose était originellement due à une erreur, ce qui explique que seuls 3 000 patients aient suivi ce protocole, les résultats semblent montrer que ce premier schéma entraîne une meilleure réponse immunitaire. 

La taille de ce groupe, ainsi que le fait que ce résultat soit dû à une erreur, a suscité des critiques.

Le chef scientifique de l’opération Warp Speed, montée par le gouvernement de Donald Trump pour soutenir le développement et la distribution des vaccins, Moncef Slaoui, a par ailleurs précisé que la cohorte avec la demi-dose avait un âge limite de 55 ans, excluant les groupes plus à risque.

La nouvelle étude sera donc chargée d’évaluer l’efficacité du vaccin à ce dosage plus faible. 

Pour l’instant moins probant que celui de Pfizer/BioNTech ou de Moderna, le vaccin d’AstraZeneca présente cependant l’avantage d’utiliser une technologie plus traditionnelle que ces deux concurrents, ce qui le rend moins coûteux et plus facile à stocker puisqu’il peut être conservé dans des réfrigérateurs et non à très basse température.

Lundi, AstraZeneca avait dit avancer rapidement dans la fabrication prévue de 3 milliards de doses, qui seront disponibles en 2021. À titre de comparaison, Pfizer et son partenaire BioNTech ont annoncé 1,3 milliard de doses d’ici fin 2021.