«Le marché de l’emploi flambe toujours et cela va maintenir la pression sur la Réserve fédérale (Fed)», a commenté Edward Moya d’Oanda. (Photo: 123RF)
New York — Le dollar a repris de l’élan vendredi face aux autres principales devises après les créations d’emplois plus nombreuses que prévu aux États-Unis en mai qui ont fait grimper les taux obligataires.
Vers 15 h 10, le billet vert gagnait 0,46% par rapport à la monnaie unique, à 1,071 2 dollar américain pour un euro, et prenait 0,61% face à la devise britannique à 1,245 0 dollar pour une livre.
Le marché du travail est resté robuste en mai aux États-Unis, ayant créé 339 000 nouveaux emplois, bien plus que prévu. Le taux de chômage, qui a néanmoins progressé à 3,7%, reste bas.
«Le marché de l’emploi flambe toujours et cela va maintenir la pression sur la Réserve fédérale (Fed)», a commenté Edward Moya d’Oanda.
Toutefois, pour Christopher Vecchio de TastyLive, «quand on regarde de plus près le nombre d’emplois dans le pays et le nombre d’heures travaillées, ce n’est pas aussi brillant», a nuancé Chris Vecchio de TastyLive.
«Mais l’important, c’est que les taux obligataires ont accéléré, car il y a une supputation que la Fed devra encore augmenter les taux dans les prochains mois», a précisé l’analyste.
Les rendements sur les bons du Trésor à dix ans se sont tendus à 3,69% contre 3,59% la veille et ceux à deux ans sont passés à 4,50% contre 4,34%, ce qui a soutenu le billet vert.
«Le marché prévoit qu’il y a de fortes chances qu’on assiste à une hausse des taux de 25 points de base d’ici la fin juillet», a assuré Christopher Vecchio, même si les investisseurs croient à une pause lors de la prochaine réunion des 13 et 14 mars.
En zone euro, «la conviction que la BCE (Banque centrale européenne, NDLR) poursuivra son resserrement au moins pendant les deux prochaines réunions s’est également renforcée», avance Derek Halpenny, analyste chez MUFG.
Si l’inflation globale recule du fait d’un tassement des prix de l’énergie, il n’y a «aucune preuve claire que l’inflation sous-jacente (hors énergie et denrées alimentaires) a atteint un pic», a averti la présidence de la BCE Christine Lagarde à Hanovre, lors d’un congrès bancaire.
«Nous continuerons d’avancer — avec détermination et sans découragement — jusqu’à ce que nous voyions l’inflation revenir à notre cible à moyen terme de 2% en temps opportun», a-t-elle déclaré.