L’Alberta suspend la première dose du vaccin de Pfizer
La Presse Canadienne|Publié le 18 janvier 2021Le premier ministre de l'Alberta, Jason Kenney (Photo: La Presse Canadienne)
Le premier ministre de l’Alberta a annoncé lundi que sa province suspendait l’administration des premières doses de vaccins, en raison de l’incertitude sur une livraison ininterrompue de nouvelles doses.
Jason Kenney se dit «profondément déçu» par la décision de la société pharmaceutique Pfizer de réduire ses livraisons promises de doses de vaccins au Canada au cours des quatre prochaines semaines, surtout depuis que le ralentissement prévu des livraisons en Europe a été résolu.
Pfizer tente de doubler sa production de vaccins contre la COVID-19, dans le but d’atteindre deux milliards de doses cette année. Pour ce faire, la pharmaceutique prévoit de freiner temporairement la production de son usine belge, afin de procéder à des mises à niveau.
Ailleurs au pays, le Manitoba avait cessé de prendre des rendez-vous pour les premières doses vendredi, tout en disant que la province respecterait les rendez-vous déjà prévus.
Le médecin en chef de l’Ontario, le Dr David Williams, a déclaré samedi que sa province retarderait l’administration de la deuxième dose du vaccin Pfizer à 42 jours, au lieu des 21 jours recommandés. Le calendrier de 28 jours pour le vaccin de Moderna restera intact, a affirmé M. Williams.
Le Canada semble actuellement être le seul pays qui souffrira de cette décision du fabricant pendant plus d’une semaine. Pfizer a indiqué aux autorités européennes vendredi que les retards dans ses livraisons de doses prendraient fin lundi prochain, le 25 janvier, mais le Canada s’attend à être affecté jusqu’à la mi-février.
Une porte-parole de Pfizer a promis une mise à jour sur la situation au Canada plus tard lundi.
Le ministère de la Santé du Québec a aussi annoncé vendredi dernier une mise à jour de sa campagne de vaccination, revoyant à la baisse ses objectifs des prochaines semaines «en raison du réaménagement de la chaîne de production» de Pfizer et «du retard que cela causera dans la livraison des vaccins».