La santé publique envisage de retarder l’injection des 2e doses
La Presse Canadienne|Publié le 05 janvier 2021Pfizer précise qu’elle n’a aucune preuve que la première dose protège toujours après 21 jours. (Photo: 123RF)
L’administratrice en chef de la santé publique du Canada a demandé au Comité consultatif national de l’immunisation s’il serait judicieux de retarder la seconde dose de vaccins, afin d’administrer plus rapidement la première dose à un plus grand nombre de gens.
Cette demande d’avis d’experts intervient après que le Royaume-Uni a annoncé qu’il retarderait — jusqu’à 12 semaines — l’administration des deuxièmes doses des vaccins mis au point par Pfizer-BioNTech et AstraZeneca.
Le vaccin de Pfizer-BioNTech doit théoriquement être administré en deux doses, à 21 jours d’intervalle, et celui d’AstraZeneca à 28 jours d’intervalle.
Santé Canada n’a pas encore autorisé le vaccin candidat d’AstraZeneca, mais a approuvé celui de Pfizer-BioNTech le 9 décembre et celui de la société de biotechnologie Moderna, du Massachusetts, le 23 décembre.
Pfizer indique dans une déclaration écrite que ces décisions sont du ressort des autorités locales de santé publique, mais l’entreprise précise qu’elle n’a aucune preuve que la première dose protège toujours après 21 jours.
Les experts du Groupe stratégique consultatif d’experts de l’Organisation mondiale de la santé ont toutefois indiqué que, dans des « circonstances exceptionnelles », l’injection pouvait être retardée de quelques semaines.
À Ottawa, la docteure Theresa Tam a indiqué mardi qu’elle avait demandé au Comité consultatif national de l’immunisation de lui fournir une analyse sur ce que l’on sait actuellement des scénarios posologiques et de ce qui devrait être pris en compte pour décider de retarder ou non l’administration de la deuxième dose.