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Nicolas Duvernois

Chronique d'un entrepreneur

Nicolas Duvernois

Expert(e) invité(e)

La crise climatique, un eldorado pour le monde des affaires

Nicolas Duvernois|Publié le 28 septembre 2021

La crise climatique, un eldorado pour le monde des affaires

(Photo: Harrison Moore pour Unsplash)

BLOGUE INVITÉ. Et si on faisait de la planète une «business» ?

Je tiens à vous dire d’entrée de jeu que le simple fait d’écrire ces mots me fait mal au cœur. Cependant, force est de constater que face à l’urgence ainsi qu’à l’importance de la crise environnementale, nous devrons certainement, dans un avenir pas si lointain, prendre des décisions drastiques qui changeront notre vie à tout jamais. Aux grands maux, les grands remèdes.

Il faudrait avoir vécu sous une roche dans un territoire extrêmement éloigné afin de ne pas s’apercevoir que notre planète est en danger. Les signaux d’alerte ne manquent pas. Océans pollués de détritus de toutes sortes, conditions météorologiques extrêmes devenues monnaies courantes, extinction d’espèces animales et végétales, dégradation de la qualité de l’eau et de l’air, déforestation généralisée, bref, le bilan de santé de notre planète bleue devient de plus en plus noir.

C’est au début des années 1970, en Nouvelle-Zélande, qu’a vu le jour le premier Parti vert au monde. Au Canada, c’est Elizabeth May qui fonda dans les Maritimes, à la fin des années 70, le Small Party, devenu, en quelque sorte, l’ancêtre du Parti vert du Canada.

Bien que d’immenses pas ont été faits dans la bonne direction depuis une quarantaine d’années, nous ne pouvons que constater que nos efforts afin de protéger l’environnement ne pourront à eux seuls venir rétablir ce fragile équilibre.

J’ai encore espoir. Depuis plusieurs siècles, l’Homme a su traverser les époques en transformant drastiquement son quotidien. De style de vie nomade au sédentarisme, de portage humain ou animal à la roue, de l’agriculture à l’industrialisation, chaque époque a forcé les humains à trouver de nouvelles solutions leur permettant de s’adapter à une nouvelle réalité. 

Serions-nous au tout début d’une nouvelle ère déterminante pour le futur de l’humanité, d’une nouvelle époque ? Je le crois. 

Bien que je comprenne la raison derrière, j’ai toujours été surpris qu’il y ait un Parti vert. La protection de l’environnement, c’est comme la santé ou l’éducation, ce n’est pas une idéologie politique, mais plutôt un besoin humain. Après tout, imaginez qu’il y ait un Parti Santé ou un Parti Éducation… Tristement, si nous sommes rendus aujourd’hui à devoir politiser l’environnement, c’est que nous avons atteint le point de non-retour.

Le constat étant flagrant, serait-ce le temps d’un électrochoc ? Après tant d’années à promettre, dénoncer, voter, manifester, de Greenpeace à Greta en passant par le Pacte, serait-ce le temps de changer de paradigme ? Pourquoi pas… 

Devrions-nous regarder notre planète telle une «business» à développer ? Pourquoi pas ? Après tout, avec un défi de la sorte, ce ne sont pas les occasions d’affaires qui manquent ! Imaginez le potentiel quasi infini pour l’entreprise qui développerait une technologie permettant de nettoyer à grande échelle les mers, océans, cours d’eau, celle qui développerait une vraie voiture écologique, autant les pièces qui la composent que la propulsion qui lui permet de rouler. Imaginez une nouvelle résine de plastique multi-usage recyclable à l’infini, de nouvelles techniques d’agriculture et d’élevage 100% naturelles et sans déchets…

Vous l’aurez compris, la crise environnementale dans laquelle nous sommes est aussi, parallèlement, un véritable eldorado pour le monde des affaires ! 

Face au mur, nous avons maintes fois prouvé que nous pouvons agir rapidement. Le développement, en un temps record, de plusieurs vaccins luttant contre la pandémie de la Covid-19 en est un exemple parfait.

Le monde des affaires est trop souvent pointé du doigt en prenant exemple de ce qui se fait de pire. Je suis cependant convaincu que ce sera le monde des affaires qui trouvera les solutions innovatrices qui nous mèneront à renverser la situation.

Ne soyons pas fatalistes envers ce combat, ne tombons pas dans le jeu de «trouver le grand méchant loup». Voyons ce défi avec les yeux d’un ou d’une jeune entrepreneure qui rêve de changer le monde grâce à son idée. Voyons ce défi comme l’occasion unique de réinventer le monde dans lequel nous vivons et non uniquement comme une idéologie politique prise en otage par une minime fraction de la population et représentée par un parti qui sort des dernières élections fédérales déchiqueté, anéanti par des guerres intestines, un manque flagrant de leadership et de vision.