(Photo: 123RF)
BLOGUE INVITÉ. Chemises un peu trop déboutonnées, gougounes ou Crocs aux pieds, pantalons portés si bas qu’ils laissent entrevoir l’élastique du sous-vêtement, jeans troués — même si c’est la mode! —, vêtements tachés ou fripés ne sont que quelques exemples de ce que portent certains employés sur leur lieu de travail.
On dit que l’habit ne fait pas le moine. Cela dit, une tenue vestimentaire qui détone, qui n’est pas en phase avec la marque d’une entreprise, n’est pas sans conséquence sur l’expérience client et l’intention d’achat.
Qu’on le veuille ou non, les clients jugent en premier lieu une entreprise par son apparence, celle des lieux, de son site web, de sa flotte de véhicules et de ses employés. Cette évaluation — puis-je leur faire confiance ou non? — s’effectue en quelques millisecondes. Avant même qu’il n’ait dit quelque chose, l’employé est évalué.
J’entends déjà certaines personnes crier à la liberté d’expression. Oui pour la liberté, mais il y a une limite à ne pas franchir. Et cette limite varie selon la nature de l’entreprise qui vous emploie. Par exemple, le t-shirt est tout à fait approprié pour les employés des boutiques Apple. D’un autre côté, cela est moins convenable pour le caissier ou la conseillère d’une institution financière.
Feriez-vous confiance à un employé de banque portant des jeans et un gaminet sur lequel il serait écrit «Fu** le capitalisme!» ou arborant une tête de mort ? Je sais, j’exagère, mais je veux illustrer mon propos: il faut adapter sa tenue au contexte et à l’entreprise qu’on représente, et à la clientèle qu’on dessert.
Voici un rappel de ce qui n’est pas convenable pour travailler devant le public: gougounes (à moins d’être au Beach Club), Crocs, camisoles, t-shirt avec message ou visuel offensant, t-shirt (selon le domaine de travail), vêtements ou tablier souillés, pantalons portés trop bas — si on voit vos sous-vêtements, c’est trop bas —, bermudas, leggings ou vêtements de yoga, gomme à mâcher, ongles sales, mains sales.
Attention aux odeurs corporelles. L’odeur de sueur — le swing — n’est pas agréable, surtout au moment où un serveur étire son bras pour nous servir dans un restaurant. Je n’invente rien, cela m’est déjà arrivé! Et je ne retournerai jamais dans cet établissement de peur d’être servi par cet employé. Disons que la nourriture avait un drôle de goût! La mauvaise haleine, l’odeur de cigarette ou de pot sont aussi à éviter. Trop de parfum n’est guère mieux.
Attention aussi au décolleté trop plongeant ou aux chemises trop déboutonnées. Mesdames, Messieurs, vous n’êtes pas dans votre cour ou à la plage.
Et la barbe? Elle doit être taillée et non en broussaille, c’est aussi simple que ça.
Je ne dis pas de s’habiller nécessairement en complet cravate ou en tailleur. Je dis simplement que selon le milieu, la nature du travail et la clientèle, une tenue doit être appropriée et refléter un certain professionnalisme.
Et l’uniforme? L’uniforme est parfois requis, lorsque par exemple on représente une marque de prestige comme Nespresso. Admettez qu’il serait bizarre d’y voir des employés en jeans troués.
Selon moi, l’uniforme devrait être de retour dans les hôpitaux afin qu’on puisse distinguer rapidement certains employés — infirmières auxiliaires, infirmières ou médecins — qui s’habillent en personnages de Passe-Partout. L’uniforme est aussi pratique pour différencier les employés des clients. Je dis ça de même!
Selon une étude réalisée par ranstad aux États-Unis, les employés aimeraient savoir clairement ce qui est acceptable, ou pas, comme tenue vestimentaire au travail, même s’ils privilégient les vêtements décontractés.
À ce sujet, Bob Phibbs, «le docteur du commerce de détail», offre de bons conseils et un point de vue intéressant.
Vous pouvez aussi consulter les suggestions de Monster pour les employés de commerce de détail.
Ce qu’on doit retenir, c’est que la tenue vestimentaire au travail est une question de respect de la marque… et du client.