Et si on donnait des cours de savoir-vivre entrepreneurial…
Nicolas Duvernois|Publié le 21 janvier 2020(Photo: 123RF)
BLOGUE INVITÉ. Ceux qui me suivent régulièrement savent à quel point, je suis un passionné de tout ce qui touche, de proche ou de loin, au merveilleux monde de l’entrepreneuriat. Que ce soit les nouvelles tendances vers lesquelles des centaines de start-up se lancent, les défis du financement et de la croissance, les fusions et acquisitions ou les ressources humaines. Je trouve que chacun de ces sujets regorge de réflexions et de défis rendant l’univers du monde des affaires passionnant.
J’ai cette passion depuis la première seconde où je me suis lancé en affaires. Même si ma première expérience, dans le milieu de la restauration, s’est avérée être un échec catastrophique, j’ai, malgré tout eu la piqûre entrepreneuriale et me suis immédiatement lancé dans un autre projet, Pur Vodka.
Depuis plus d’une dizaine d’années, je m’implique de mille et une manières dans cet univers afin d’apprendre, de mieux comprendre et de me de bâtir un réseau, une expertise. Dragon, Président de la Jeune Chambre de commerce de Montréal, coach à l’EEB, porte-parole de l’Association des clubs d’entrepreneurs étudiants du Québec et depuis 4 ans, co-fondateur du Mouvement Adopte inc. J’ai rencontré au fil des dernières années des milliers d’entrepreneurs.
De ces rencontres, j’ai réalisé qu’il manquait un point essentiel à la formation de nos aspirants entrepreneurs, le savoir-vivre entrepreneurial. C’est fou à dire, mais c’est tellement évident!
L’intelligence émotionnelle entrepreneuriale est un atout indéniable en affaires et pourtant, de très nombreux dirigeants ne pensent même pas développer cette compétence qui fait d’un bon entrepreneur un excellent entrepreneur.
Voici le top trois de ce qui, à mes yeux, sont les gestes les plus simples à faire afin de vous démarquer de la compétition:
Être reconnaissant
Que ce soit envers un fournisseur qui nous a donné un mois supplémentaire pour le payer, un employé qui est rentré plus tôt de ses vacances pour aider sur un projet important ou un ami qui nous a aidé en nous prêtant 100 dollars au tout début de notre aventure, il ne faut jamais oublier les personnes qui nous ont supporté, peu importe la portée ou la grandeur de leur geste. C’est grâce à des milliers de pas que l’on termine un marathon, c’est grâce à tous ses petits moments que l’on est arrivé à notre objectif de bâtir une entreprise.
Donnez au suivant
Combien de personnes de notre entourage ne font que prendre sans même penser une seule seconde à redonner? Combien d’entrepreneurs que je connais pensent que je perds mon temps à m’impliquer autant? On est riche de ce que l’on donne, pas de ce que l’on prend. N’oubliez jamais qu’on a tous, pour la plupart, obtenu une faveur d’une personne à qui on avait demandé de l’aide. Le retour du balancier doit faire partie de vos réflexes entrepreneuriaux.
Dire non, mais dire pourquoi
Le mot «non» est le mot le plus facile à dire. À l’envers ou à l’endroit, il a exactement la même définition! Nous devons tous parfois dire non et c’est absolument normal. Cependant, du fait que certains se sentent mal de le dire, ils essaient de le faire le plus vite possible et de s’enfuir aussitôt. Prenez le temps d’expliquer ce qui vous pousse à dire non. Aidez votre interlocuteur à s’orienter vers une autre personne, une autre ressource afin d’obtenir ailleurs ce dont il a besoin. Ce n’est pas parce que vous avez dit non que votre voisin le dira aussi. Dire non tout en aidant la personne à obtenir un oui ailleurs est un geste qui peut changer une vie.
Voilà. J’espère que ces petits conseils pourront vous aider à devenir meilleur dans ce que vous faites. Le savoir-vivre entrepreneurial est une des rares compétences que l’on peut développer gratuitement et facilement… Comme dirait l’autre, pourquoi ne pas en profiter!