(Photo: 123RF)
BLOGUE INVITÉ. Définitivement le sujet de l’heure, la mise en œuvre d’actions concrètes permettant la protection, voire la sauvegarde de l’environnement est devenu, à juste titre, une urgence. En tant qu’entrepreneur, mais surtout en tant qu’être humain et papa de deux jeunes filles, je ne peux rester indifférent aux multiples signaux de détresse que Mère Nature nous envoie.
Les preuves sont irréfutables. Cris d’alarmes des plus grandes sommités scientifiques en la matière, réchauffement climatique, sécheresse, feux incontrôlables, inondations à répétition, disparition de certaines espèces animales et végétales… De nombreux signaux nous prouvent qu’il est plus que temps d’agir.
Tristement, l’environnement est devenu au fil du temps un sujet hautement politisé plutôt qu’une priorité de société comme devraient l’être la santé et l’éducation. Malheureusement, comme la plupart des sujets à saveur politique, des clans se forment et le débat perd rapidement de son sérieux pour tomber dans les clichés et opinions extrêmes.
Enverdeurs, pollueurs, climatosceptiques, éco-anxiété, fin du monde et j’en passe, l’être humain a le don de sombrer rapidement dans la tragi-comédie. C’est la faute de l’un, c’est la faute de l’autre…et si on se responsabilisait tous? Pourquoi ne pouvons-nous pas avoir une discussion sérieuse sur le sujet plutôt que nous diviser comme des enfants lors d’une bataille de boules de neige dans une cour d’école?
Nous ne trouverons jamais de solution tant que nous n’arrêterons pas de nous pointer du doigt et de chercher des coupables. L’enjeu est tel qu’il faut, pour une fois, tous jouer dans la même équipe. Je refuse de croire que c’est à cause d’une minorité de la population que nous nous retrouvons dans cette situation.
L’enjeu est beaucoup plus complexe que l’on pense. C’est bien beau les manifestations, les slogans accrocheurs et les sauveurs de nature divine, mais c’est notre mode de vie au grand complet qu’il faudrait changer pour avoir un réel impact. Modifier notre manière de nous déplacer, de consommer, de nous nourrir et même de vivre dans notre propre maison. Des 300 000 manifestants, combien seraient prêts à faire ce choix? Se poser la question, c’est y répondre.
Il ne suffit pas de vouloir, il faut maintenant agir. C’est là que l’entrepreneur entre en jeux. Bien que plusieurs lancent le blâme sur les entreprises comme étant coupables de la détériorisation de notre planète, je ne peux qu’être, en partie, en désaccord.
Sans entrepreneurs, nous n’aurions pas de voitures électriques, d’énergie solaire, et de parcs éoliens diminuant notre empreinte énergétique. Sans entrepreneurs-agricoles, il n’y aurait pas d’agriculture urbaine, raisonnable ou biologique, diminuant notre empreinte alimentaire. Sans entreprises comme TOMS, Patagonia ou Prana, nous n’aurions aucun exemple d’entreprises voulant réinventer notre manière d’être en affaires.
Un virage éco-entrepreneurial
Je le concède, pendant très longtemps, trop d’entreprises ont agi en privilégiant la croissance, au détriment de l’environnement. Cette logique autant éphémère que nuisible doit disparaître. Depuis quelques années, on voit un virage eco-entrepreneurial s’effectuer et c’est tant mieux. Cependant, ces entreprises ne doivent pas à elles seules prendre le blâme des erreurs du passé.
Acheter des vêtements faits dans des «sweat-shop» en Asie car le prix nous convient, jeter son mégot de cigarette par terre, acheter une bouteille d’eau dans un contenant de plastique… sont tous des gestes posés au quotidien qui, répétés des milliards de fois, font en sorte que l’on se retrouve dans cette situation.
L’éco-responsabilité n’est pas une nouvelle tendance, mais bien une nouvelle réalité. Seul on va vite, ensemble on va loin. Je crois qu’il est grand temps que l’on cesse de se pointer du doigt et que l’on commence à chercher des solutions en équipe. Soyons constructifs plutôt que défaitistes dans notre combat commun.
L’être humain et son ingéniosité ont prouvé plus d’une fois qu’il est possible de relever n’importe quel défi. Soyons plus intelligents que les promoteurs de l’extrême et retroussons-nous les manches afin de laisser une planète en meilleure santé à nos enfants !