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COVID-19: comment vivez-vous la crise?

Le courrier des lecteurs|Publié le 11 mai 2020

COVID-19: comment vivez-vous la crise?

(Photo: 123RF)

TÉMOIGNAGES. En temps de crise, le partage et les échanges d’expérience sont plus importants que jamais. C’est pourquoi nous lançons un nouveau rendez-vous: une publication de vos témoignages. Comme entrepreneurs, dirigeants ou employés, comment vivez-vous la crise? Coups de gueule, coups de mous ou coups de génie, nous voulons tout savoir, pour avoir le pouls réel de la communauté d’affaires.

Voici, en rafale, la troisième édition de cette initiative.

 

Et si une gestion humaine de la crise était la clé ?

Lorsque la COVID19 a frappé le Québec et que nos quatre établissements ont fermé leurs portes pour une durée indéterminée, nous avons rassemblé nos équipes pour établir une stratégie solide. Comment pouvions-nous supporter nos équipes, nos clients et notre communauté, à la hauteur de nos capacités?

Nous sommes confiants que si les dirigeants d’une entreprise gèrent cette crise de façon humaine, tant les employés que leurs familles en bénéficieront, aidant ainsi à minimiser les impacts collatéraux négatifs. À leur tour, ils risquent ensuite de vouloir faire le bien autour d’eux, créant une vague de partage et d’entraide positive pour passer à travers cette crise ensemble.

L’équipe – Afin de supporter nos équipes et minimiser les impacts de la crise sur le plan humain, nous avons rapidement innové en créant des outils créatifs et des ressources internes pour accompagner nos 625 employés et travailleurs autonomes. Ces ressources sont divisées en cinq volets: support financier, accompagnement psychologique, santé physique, sens et pérennité, et activités sociales. Elles visent à accompagner les employés dans leur quête d’équilibre en attendant la reprise des activités.

La communauté – Les membres de l’équipe du Strøm ont parallèlement été sollicités afin de contribuer à des initiatives d’entraide dans la communauté. Des activités ont alors été réalisées partout au Québec dont notamment des dons de denrées alimentaires à des centres communautaires, de la remise de paniers de produits à des organismes de femmes en difficulté ainsi qu’à des proches aidants, en plus de l’aide accordée à des fournisseurs locaux. Afin de briser l’isolement, la communauté a aussi été invitée à partager leurs histoires en ligne et à découvrir celle des membres de l’équipe du Strøm spa nordique.

Les clients – Soucieux d’accompagner les gens dans leur quête de bien-être et d’équilibre, notre équipe a innové avec une nouvelle plateforme en ligne gratuite remplie de ressources pour prendre soin de soi. Ces nouveaux outils axés sur la recherche d’équilibre comprennent : une méditation pleine conscience guidée, la dernière édition du Magazine Strøm, des applications pour prendre soin de sa santé, une liste d’écoute Spotify, des capsules vidéos de recettes réalisées par notre chef exécutif et plus encore.

À l’ère du capitalisme, les entreprises sont essentielles dans notre société.

En situation de crise, leur implication bienveillante devient indispensable. Lorsque l’entraide et la solidarité surplombent l’intérêt pour les gains personnels, un plus grand nombre d’individus deviennent alors protégés contre les dommages engendrés par la crise. Par le fait même, on assistera à une meilleure répartition des richesses. Ensemble, nous avons le pouvoir de créer plus d’abondance.

Avant l’arrivée de la COVID-19, le Strøm avait enregistré une croissance de 20% depuis les 12 derniers mois et nous allions recevoir plus d’un demi-million de visiteurs aux spas de L’Île-des-Sœurs, de Mont-Saint-Hilaire, de Sherbrooke et du Vieux-Québec en 2020.

Malgré nos pertes mensuelles évaluées à plusieurs millions de dollars, nous sommes fiers de nous appuyer sur nos valeurs d’entreprise et de prendre chaque décision stratégique en totale adéquation avec celles-ci.

Guillaume Lemoine
Président du Strøm spa nordique

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Santé et mieux-être: des réponses encore plus pertinentes

En période de dé-confinement, la santé et le mieux-être en milieu de travail constituent un enjeu encore plus important qu’en temps normal. Nous reprenons le boulot au sortir d’une période anormale, inquiétante à plusieurs égards. Une inquiétude et des interrogations qui continueront de nous tarauder un certain temps.

Certaines choses auront forcément changé: l’importance que nous accordons respectivement à nos projets de vie, tant personnelle que professionnelle, à notre santé et celle de nos proches (tant physique ou mentale que sociale), à notre façon de travailler, à nos relations avec nos collaborateurs. Certains d’entre nous auront même appris la disparition d’un proche, d’un ami ou d’un collègue. C’est quelque chose, quand on y pense !

Bref, on reviendra au travail, mais pas dans le même état, même en faisant semblant… que rien n’a vraiment changé.

Or, qu’est-il plus important dans ce contexte que la promotion de la santé et la prévention, pourtant reléguées au dernier rang de nos préoccupations en temps « normal »? Il en est ainsi tant individuellement qu’au niveau d’une entreprise ou même d’un gouvernement. La prévention est généralement la grande oubliée dans le secteur de la santé, tout comme dans celui de l’environnement d’ailleurs!

Mais revenons à la santé et au monde du travail…

Dans le contexte actuel et qui prévaudra encore longtemps, avec une population vieillissante et des dépenses en santé en constante croissance, la santé et le mieux-être des employés en milieu de travail s’imposent comme incontournables pour l’entreprise. C’est une question de productivité et de compétitivité pour celle-ci. C’est aussi un choix crucial pour l’économie en général.

Et que dire de l’importance de la santé en entreprise sur le plan social, sur le plan global? C’est énorme! Pensons-y : chez les 15 ans et plus, en temps normal, plus de 60 % sont en emploi ; un employé passe la moitié de sa vie éveillée au travail; les meilleures pratiques existent pour qui souhaite en faire un environnement propice à la santé; c’est rentable humainement; c’est rentable financièrement. Bref, quelle chance pour générer une meilleure santé chez la majorité de nos semblables tout en rendant nos organisations plus performantes!

Plus encore, ces travailleurs, tout comme vous et moi, sont pour la plupart des leaders naturels dans leurs milieux de vie : auprès de leurs proches, de leurs enfants, de leurs amis, de leurs connaissances, de leurs partenaires d’affaires ou sociaux (beaucoup s’impliquent bénévolement dans leur milieu). En affichant un meilleur profil santé, ils influencent naturellement leur entourage dans le même sens.

Enfin, le retour est positif à tous les niveaux et des pratiques éprouvées sont à portée de la main pour toute organisation souhaitant inscrire la santé parmi ses priorités, son plan d’affaires, sa culture, voire son ADN.

C’est ainsi que nous pouvons, si nous le voulons, en mobilisant les milieux de travail et par leur influence indirecte dans les milieux de vie, contribuer à réduire la pression sur le système de soins et investir davantage comme société dans d’autres secteurs reconnus comme déterminants pour santé, qu’il s’agisse d’environnement, d’éducation ou de développement régional.

On pourrait même ainsi diminuer la pression fiscale, voire faciliter le remboursement de ce que nous devrons tous collectivement rembourser au sortir de la pandémie. Qui dit mieux? Qu’attendons-nous?

Roger Bertrand
Président et cofondateur
Groupe Entreprise en santé
Ministre responsable de la Prévention (2002-2003)

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Les entreprises qui intègreront la santé psychologique au travail sortiront gagnantes

Depuis quelques années déjà, plusieurs articles parus dans les publications d’affaires font état de niveaux de stress très élevés au travail dans les pays industrialisés. Au Canada, un sondage réalisé par la firme Léger en mai 2019 mettait en relief cette problématique, qui est encore plus importante chez les 18 à 35 ans, dont les deux tiers déclaraient avoir déjà vécu un épisode d’épuisement professionnel. Le 28 mai 2019, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a reconnu l’épuisement professionnel comme un phénomène lié au travail.

Depuis la mi-mars, le Québec a été mis à l’arrêt pour faire face à la contagion de la COVID-19. Or, les employés des services essentiels travaillent encore davantage, et ceux des services non essentiels suivent les points de presse quotidiens religieusement tout en continuant à travailler, en télétravail. Dans les deux cas, le résultat est le même : le stress au travail a atteint des niveaux records.

Le 2 avril dernier, l’Indice de santé globale de Morneau Shepell révélait une augmentation sans précédent du niveau de stress alors que 81 % des répondants affirmaient que la pandémie de COVID-19 affectait leur santé mentale. « Les problèmes de santé mentale et l’anxiété continueront à empirer à mesure que la crise de la COVID-19 s’intensifiera. Il est temps que les chefs d’entreprise […] agissent, redoublent d’efforts en matière de santé mentale… », recommandait Stephen Liptrap, président et chef de la direction de cette organisation.

Jeudi dernier, la firme Léger dévoilait en primeur les résultats d’un sondage portant sur les huit tendances en matière de consommation après six semaines de sondages hebdomadaires. La dernière tendance, et non la moindre, consistait en une nouvelle dynamique avec laquelle les entreprises devront composer, c’est-à-dire la gestion du stress. Or, Isabelle Dubé écrivait dans La Presse du 27 avril que « seulement 27 % des Québécois occupant un emploi recevaient en ces temps de crise des ressources supplémentaires en matière de santé mentale de la part de leur employeur », alors que ce pourcentage était le double partout ailleurs au pays, selon une étude d’Angus Reid. Et qu’en sera-t-il après la crise?

 

Capacités de formation et d’innovation inaccessibles dans un cerveau hyper-stressé

On se félicite certainement du Programme actions concertées pour le maintien en emploi qui a été annoncé au Québec pour la formation des employés et des entrepreneurs. Or, comme le démontre la recherche, lorsque le cerveau est soumis à un stress continu, les fonctions exécutives, dont l’apprentissage, ne sont tout simplement pas accessibles. Les notions de sécurité psychologique – c.-à-d. la croyance voulant que les membres d’une même équipe puissent exprimer librement leurs idées, poser leurs questions, faire part de leurs préoccupations et avoir droit à l’erreur, et que l’équipe offre un cadre sécuritaire en cas de conflits interpersonnels – devront donc faire partie de l’entreprise dorénavant.

 

Une situation exceptionnelle requiert des solutions innovatrices

En cette période de pandémie, les milieux d’affaires ont maintes fois réitéré que nous avons besoin de nouvelles compétences et de nouvelles mentalités pour définir une « nouvelle normalité ». Si la résilience est la capacité de se remettre rapidement d’une difficulté, la pleine conscience pourrait bien être la solution. Et pour trouver des solutions innovatrices, les facultés associées à la créativité doivent être accessibles chez tous les employés.

 

Avantages nombreux, documentés et accessibles

Les avantages de la pleine conscience sont nombreux, largement documentés et touchent tous les aspects de la vie humaine en entreprise. De grands organisations internationales ainsi que des plus petites, au Québec et partout dans le monde, ont adopté l’approche basée sur la pleine conscience. Sur une base individuelle, notamment, celle-ci permet de réduire le stress, d’améliorer les fonctions cognitives (concentration, mémoire et faculté d’apprentissage), d’accroître la capacité de résolution de problèmes de façon créative dans les circonstances tendues et d’améliorer la prise de décision en aidant à clarifier les objectifs et à générer des options.

Comme nous avons pu le constater, les équipes qui pratiquent la pleine conscience ensemble rapportent avoir amélioré leur capacité innovatrice, bonifié leurs relations interpersonnelles et développé des réactions plus appropriées au stress. Celles-ci se disent plus aptes à gérer les conflits au travail et affirment avoir amélioré leurs relations d’équipes. Les équipes sont en santé, productives et engagées.

Compte tenu de cette nouvelle normalité, il est encore plus important que les organisations reçoivent une formation en pleine conscience pour réduire le stress de leurs employés. Afin qu’ils fassent partie de la solution, les employés doivent être en mesure d’apprendre de nouvelles façons de travailler. La formation sur la pleine conscience peut être dispensée en direct ou virtuellement, à de petits et grands groupes, dans plusieurs langues à travers le monde, par des formateurs hautement qualifiés et professionnels.

Non seulement la pleine conscience est une stratégie rentable pour faire face au stress et à l’incertitude, mais il a été démontré à maintes reprises qu’elle permet en outre d’améliorer les résultats financiers des entreprises.

Pour abaisser des niveaux de stress aigus, on conseille aux entreprises d’offrir des solutions pour le bien-être des employés, comme la possibilité de prévoir des salles d’exercice physique sur les lieux de travail (ou salle de siestes), des programmes complets de nutrition, de consulter un psychologue lors de débordements et d’offrir des séances de pleine conscience au travail (endroit dédié). C’est ça, la nouvelle normalité.

Lucie-Anne Fabien
Présidente
Métaconscience

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L’avenir peut sembler incertain en ce moment!

Que nous soyons de croyance catholique, orthodoxe, musulmane, bouddhiste, judaïsme, hindouisme ou athée, qu’importe nos convictions, on est huit millions et demi de québécois, huit millions et demi de soldats engagés dans un combat pacifique, mais vital contre le virus.

Alors que la pandémie de la COVID-19 continue de faire du ravage, notre quotidien est complètement bouleversé. Les écoles sont fermées, les commerces et restaurants sont désertés, l’économie est pratiquement au neutre.

Des millions de travailleurs sont toujours isolés pour stopper la propagation du virus. Les entreprises s’efforcent de garder la tête hors de l’eau, les professionnels de la santé en première ligne travaillent sans relâche pour prendre soin des malades alors que d’autres continuent de perdre leur emploi.

Si vous êtes comme moi, vous vous couchez le soir en pensant: Qu’est-ce qui va se passer demain?

Récemment je lisais un article intéressant dans le Havard Business Review qui traitait du concept de symbiose sous l’angle de la survie des entreprises en situation de crise.

Le mot symbiose est plus souvent utilisé en science qu’en affaires ou en économie.

Le phénomène de symbiose est une forme d’association biologique réciproquement profitable, entre deux organismes vivants, voire indispensable à leur survie.

Cette alliance entre deux organismes d’espèces différentes procure des avantages à chacun comme l’apport nutritif, la pollinisation ou la protection.

Les animaux ne travaillent pas ensemble parce que c’est une bonne idée de « briser les silos » ou « d’atteindre l’autre côté de la rivière en troupeau ». Ils travaillent ensemble pour résoudre des problèmes, trouver des solutions!

Les symbioses naturelles se produisent parfois entre des partenaires les plus improbables!

Les petits poissons qui nagent directement dans la bouche des gros poissons prédateurs pour nettoyer leurs parasites – le petit poisson reçoit de la nourriture et le gros poisson renonce à manger le petit poisson en échange de l’élimination de ses parasites.

Dans la nature, l’’exemple le plus probant est sans aucun doute la relation entre les humains et les plantes. Les humains utilisent l’oxygène et produisent du dioxyde de carbone, du CO2 qui doit être éliminé. Les plantes absorbent le dioxyde de carbone pour produire de l’oxygène dont les humains ont besoin.

La crise actuelle a réduit considérablement l’activité humaine.

Une des conséquences de cette crise est une diminution significative des GES dans l’atmosphère (gaz à effet de serre). En réduisant la pollution de l’air, le confinement aurait évité 11 000 décès en Europe en un mois seulement selon certaines études.

Le principe de symbiose est étonnant et peut être une force puissante pour la relance économique du Canada et du Québec. Un moyen de mobiliser nos énergies, notre créativité, notre détermination et toute l’imagination dont nous pouvons faire preuve.

Les partenariats symbiotiques se produisent parce qu’ils solutionnent des problèmes, et non parce qu’un dénouement optimal est recherché.

Il n’existe pas de partenariat parfait. Les organismes naturels ne recherchent pas la perfection, ils essaient simplement de résoudre les problèmes.

Parfois, un côté du partenariat bénéficie énormément tandis que l’autre en bénéficie moins, et parfois un côté abandonne plus pour pouvoir s’adapter à des circonstances particulières.

Nous vivons présentement des circonstances particulières. Le Québec économique va avoir besoin de cette symbiose et abandonner le traditionnel modèle de revendications si on veut vraiment se relever rapidement de cette crise.

Le temps des bilans n’est pas encore arrivé. Nous devons laisser de côté nos différends pour se concentrer sur l’objectif qui est de maîtriser la crise sanitaire, qui inévitablement va se transformer en crise économique, qui à son tour risque que de nous entraîner dans une profonde récession.

Le moment n’est pas opportun pour les querelles entre les syndicats et le patronat, ou entre le secteur public et le privé, ou qui a fait ou n’a pas fait ce qu’il devait. Nous aurons bien du temps après la crise pour ces débats.

Créons un mouvement collectif polarisant.

Donnons-nous comme projet de société la mise en œuvre d’une symbiose économique comme du jamais vu!

Laissons tomber nos désaccords, la partisanerie politique et la concurrence, le temps de travailler ensemble au bien-être de la collectivité et de la relance économique.

Tous les leaders et dirigeants de grandes sociétés ensembles!

Québecor avec Bell, Radio-Canada avec TVA, Jean Coutu avec Uniprix, Air Canada avec West Jet, Vidéotron avec Telus, Desjardins avec la Banque Nationale, Metro avec Provigo, les villes avec les régions et enfin les milléniaux avec les boomers.

Privilégions une collaboration même de courte durée en restant concentré sur l’objectif. Il n’y a qu’un seul ennemi que nous avons tous en commun, le virus de la COVID-19.

Tous ensembles pour le retour à l’emploi, pour reprendre une vie normale et pour une relance économique forte et durable.

Préparez-vous à l’inattendu!

Jacques Paradis
Conseiller en stratégie d’entreprise

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Le stress des entrepreneurs

Selon un sondage mené par le FCEI, 10% des entreprises seront obligées de fermer, 40% ne savent pas si elles passeront au travers de cette crise. Je fais partie des 40 %.

Malgré que nos gouvernements fassent du bon travail de gestion de crise, si le confinement dure trop longtemps, nos entreprises commenceront à manquer de liquidités. La plupart des entreprises ont deux mois de liquidités devant elle. Nous avons beau faire des ententes avec nos fournisseurs, mettre à pied nos employés, ne pas prendre de salaire comme propriétaire d’ entreprise , reporter le loyer commercial; mais ces factures seront à payer éventuellement. 

Oui les entreprises ont eu droit à des subventions, mais contrairement à ce que le grand public croit, il ne s’agit pas d’argent donné mais bien prêté avec intérêt et en donnant nos biens en garantie.

Le stress financier que les entrepreneurs vivent est astronomique car si nos activités ne reprennent pas bientôt, il ne nous sera même pas possible de rembourser ces prêts et nous perdront nos maisons, placements et RÉER qui ont été demandés en garantie

J’ai apprécié le merci de Monsieur Legault ce midi envers les entrepreneurs. 

On a beaucoup parlé du stress des travailleurs mais très peu de celui des entrepreneurs.

Mettre des employés dévoués qu’on aime à pied, c’est très stressant car on sait le stress que ça crée chez l’employé.

Appeler ses fournisseurs et propriétaire c est stressant car on sait qu’eux aussi ont besoin d’argent et on veut garder une bonne relation d’affaires.

Savoir que notre entreprise, qui n’a jamais eu de dettes en 20 ans, sera endettée et probablement non profitable pour les deux, trois ou quatre prochaines années c est stressant car on n’aura pas les argents nécessaires pour le développement de nouveaux projets et services.

Savoir qu’on peut perdre sa maison, son auto, ses placements de retraite, c’est hyper stressant, surtout quand on a 60 ans.

Je souhaite que le gouvernement annonce un déconfinement très bientôt sinon la crise économique qui pointe à l’horizon sera très difficile à relever. Plusieurs PME n’existeront plus et plusieurs travailleurs perdront leur emploi de façon définitive.

Je vous mets en pièce jointe mon pedigree d’entrepreneur ainsi que les actions que nous avons faites pour rester vivant dans la tête des gens mais ce, sans faire de revenus. Notre but était de continuer à prendre soin de notre clientèle pour leur santé physique et mentale.

Danielle Danault
Présidente Directrice générale
Cardio Plein Air