Nvidia a permis à l'indice S&P 500 de s'apprécier de 3% durant les quatre premiers mois de 2024. (Photo: 123RF)
BALADO. Malgré un recul d’un peu plus de 4% en avril, l’indice principal de la Bourse de New York, le S&P 500, reste en hausse de 6% depuis le début de l’année.
Toutefois, plus de la moitié de ce gain est attribuable à la performance d’une seule entreprise, Nvidia (NVDA, 858,17$US), dont le titre s’est apprécié de près de 75% depuis le début de l’année.
«Il faut faire attention quand on parle de la moitié d’un petit rendement. Je préfère dire que Nvidia a permis au S&P 500 de s’apprécier de 3% depuis le début de l’année», relativise Marc L’Écuyer, gestionnaire de portefeuille à Cote 100.
La situation n’est pas anormale, selon lui, puisque «depuis quelques années, les Sept Magnifiques que sont Apple (AAPL, 173,03$US), Microsoft (MSFT, 397,84$US), Alphabet (GOOGL, 166,62$US), Amazon (AMZN, 184,72$US), Meta Platforms (META, 441,68$US), Tesla (TSLA, 180,01$US) et Nvidia ont un poids important dans les indices boursiers».
Quand ces entreprises enregistrent des mouvements importants à la hausse ou à la baisse, l’effet sur les indices boursiers américains se fait sentir.
«À court terme, toutefois, les investisseurs qui ne détiennent pas d’actions de Nvidia auront beaucoup de difficulté à surpasser le rendement du S&P 500», explique-t-il.
Sur les marchés boursiers canadiens, l’indice S&P/TSX a reculé de seulement 1,82% en avril, mais sa progression de 4,68% depuis le début de l’année reste malgré tout légèrement inférieure à celle du S&P 500.
«Il n’y a pas d’entreprise comme Nvidia au Canada», rappelle Marc L’Écuyer, qui précise que le recul moins important de la Bourse canadienne en avril est entre autres attribuable aux gains obtenus dans le secteur de l’énergie.
Il explique également pourquoi Cote 100 ne se laisse pas distraire par les modes saisonnières et préfère rester présente en Bourse en tout temps.