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Adjointes : s’affirmer dans un contexte de changement

Événements Les Affaires|Publié le 21 février 2019

Adjointes : s’affirmer dans un contexte de changement

Vous sentez-vous parfois étourdie par les changements organisationnels qui se succèdent ? Vous arrive-t-il de vous demander comment faire valoir votre opinion et prendre votre place dans cette mouvance continuelle? Laurent Vorelli, président de Propulsion RH, viendra justement partager des stratégies pour s’affirmer lors de la conférence Adjointes administratives, présentée par les Événements Les Affaires le 5 novembre prochain à Montréal.

 

Pourquoi est-ce un défi de s’affirmer ?

Laurent Vorelli : Quand ça fait des années qu’on a le même poste, qu’on fait les mêmes tâches ou qu’on a le même gestionnaire, on est dans une zone de confort. Lorsqu’un changement survient, on peut douter de ses capacités et nourrir des craintes sur l’image qu’on projette. L’estime de soi est affectée. De plus, l’impression de perdre le contrôle sur les événements génère du stress. Il devient donc plus difficile de s’affirmer.

 

Dans quelles circonstances devrait-on exprimer ses besoins ?

L.V. : Il faut éviter de s’affirmer sur tout et n’importe quoi. Si on a toujours une critique à formuler ou un point de vue sur tous les éléments d’une situation, les autres finissent par moins nous écouter. Idéalement, on s’affirme au bon moment sur des aspects qui sont vraiment importants pour nous. Lorsqu’on veut quelque chose, il faut que ce soit pour une bonne raison.

 

Y a-t-il autre chose qu’on devrait considérer ?

L.V. : On peut avoir des préoccupations à propos d’une multitude de choses au travail. Toutefois, il est plus profitable de concentrer ses énergies sur les situations sur lesquelles on a du contrôle ou de l’influence. Attention : c’est bien de s’exprimer et de défendre ses opinions, mais il faut que ce soit acceptable pour les autres tant sur le fond que sur la forme. On doit tenir compte de l’impact qu’on a sur les autres.

 

Justement, comment s’affirmer en évitant la confrontation ?

L.V. : Il y a plusieurs techniques, mais j’aime bien celle qui consiste à faire passer ses idées avec des questions. Par exemple, on peut dire : « Quand cette décision a été prise, a-t-on tenu compte de tel aspect, des conséquences sur… ? », « Pourrait-on envisager tel ajustement ? ». Nos commentaires sont alors susceptibles d’être mieux reçus, car on ouvre le dialogue et on suscite la réflexion. C’est moins négatif et ça évite que nos propos soient perçus comme une critique ou un jugement. Mais attention, il faut éviter de poser trop de questions d’un coup, car les autres risquent de se mettre sur la défensive.

 

Conférence adjointes administratives en reprise

Que faire quand une situation est ambiguë ?

L.V. : Les environnements de travail sont de plus en plus volatils, incertains, complexes et ambigus. Lorsqu’on accepte ce constat, on est plus proactive et résiliente face aux changements. Souvent, l’ambigüité vient du fait qu’on n’arrive pas à faire le lien entre la cause et l’effet, à trouver une cohérence. Il ne faut pas que les incohérences nous empêchent de nous affirmer. On lâche prise là-dessus et on se sert de ses expériences et de ses observations pour partager ses préoccupations, faire des recommandations, proposer une adaptation. Il n’est pas toujours nécessaire de connaître toutes les raisons derrière une décision organisationnelle pour s’exprimer.

Une erreur fréquente ?

L.V. : Ne pas s’exprimer par peur des réactions. Les organisations ont beaucoup évolué. Elles donnent le droit à l’erreur. Elles valorisent la contribution de chacun. Il y a de la place pour l’affirmation de soi, peu importe la position qu’on occupe. Sans compter que si on ne dit rien, on n’obtient rien.