Le président de l'Ukraine s'adresse à des étudiants universitaires canadiens

Publié le 22/06/2022 à 11:55, mis à jour le 22/06/2022 à 13:59

Le président de l'Ukraine s'adresse à des étudiants universitaires canadiens

Publié le 22/06/2022 à 11:55, mis à jour le 22/06/2022 à 13:59

Zelensky a déclaré que l’Ukraine avait besoin de plus d’armes, de soutien financier, d’aide humanitaire et de sanctions permanentes contre la Russie. (Photo: Getty Images)

Ce texte regroupe toutes les réactions depuis l'invasion de la Russie en Ukraine pour la journée du 20 juin 2022. Il sera mis à jour au courant de la journée. Pour retrouver toute notre couverture sur le conflit, c'est ici.    

13h45 | Le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, croit que les étudiants canadiens devraient faire pression sur leurs élus pour qu’ils soutiennent davantage son pays dans sa lutte contre l’invasion russe.

S’adressant virtuellement à un auditoire présent à l’Université de Toronto, mercredi, Volodymyr Zelensky a déclaré que l’Ukraine avait besoin de plus d’armes, de soutien financier, d’aide humanitaire et de sanctions permanentes contre la Russie.

Il a mentionné que les étudiants peuvent contribuer à leur façon en participant à des rassemblements, en s’exprimant sur les médias sociaux et en communiquant avec leurs amis pour rappeler aux gens les tragédies qui se produisent en Ukraine, près de quatre mois après le début de l’invasion du pays par la Russie.

La vice-première ministre et ministre des Finances, Chrystia Freeland, a rappelé que le Canada s’est engagé à offrir 1,87 milliard de dolalrs (G$) en aide financière à l’Ukraine, dont 1,5 G$ ont déjà été versés au pays.

S’exprimant lors de l’événement, Chrystia Freeland a affirmé que les pays démocratiques, dont le Canada, ne peuvent pas permettre au président russe, Vladimir Poutine, d’atteindre son objectif avec cette guerre, qui est de vaincre la démocratie en Ukraine.

Des étudiants de 10 autres universités à travers le Canada ont participé virtuellement, dont l’Université de Montréal, l’Université de l’Alberta, l’Université Western et l’Université Dalhousie.

 

10h00 | Pékin — Un nouveau soutien voilé à la Russie: le président chinois Xi Jinping a fustigé mercredi «l'élargissement des alliances militaires», responsables selon lui de la crise en Ukraine, des propos tenus avant une réunion des Brics.

Pékin accueille jeudi le sommet virtuel des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), groupe influent d'économies émergentes qui représentent plus de 40% de la population mondiale et près d'un quart du PIB de la planète. 

Trois de ses membres — la Chine, l'Inde et l'Afrique du Sud — se sont abstenus lors du vote d'une résolution de l'ONU condamnant l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Pékin et New Delhi, notamment, ont des liens diplomatiques étroits avec Moscou et lui achètent des quantités croissantes de pétrole.

«L'humanité a connu les ravages de deux guerres mondiales et le sombre brouillard de la confrontation de la guerre froide», a déclaré Xi Jinping lors d'un discours en ligne en marge du sommet, selon l'agence de presse officielle Chine nouvelle.

«Cette histoire douloureuse montre que la confrontation entre blocs hégémoniques (…) n'apportera pas la paix et la sécurité, mais seulement la guerre et les conflits», a-t-il souligné.

«La crise en Ukraine est un autre signal d'alarme pour le monde: la foi aveugle dans la position de force, l'élargissement des alliances militaires et la recherche de sa propre sécurité au détriment de la sécurité des autres pays débouchent immanquablement sur une impasse sécuritaire».

Des déclarations qui semblent, de la part du président chinois, une référence implicite à l'OTAN et aux États-Unis.

 

«Boomerang»

Xi Jinping a tenu ces propos par visioconférence, à l'ouverture mercredi du forum économique des Brics, organisé en marge du sommet et auquel participait aussi virtuellement le président russe Vladimir Poutine.

La Chine se refuse à employer le mot «invasion» pour décrire l'intervention russe. Elle rejette l'essentiel de la responsabilité sur les États-Unis, accusés de pousser l'OTAN à s'étendre toujours davantage vers la Russie.

À quelques jours d'une réunion des dirigeants du G7 en Allemagne, Xi Jinping a également fustigé mercredi les sanctions prises par les Occidentaux contre la Russie, décrites comme «un boomerang et une arme à double tranchant». 

Au cours d'un échange téléphonique la semaine dernière, il avait déjà assuré à Vladimir Poutine que Pékin allait continuer à soutenir Moscou en matière de «souveraineté» et de «sécurité».

Les États-Unis avaient réagi en appelant la Chine à ne pas être «du mauvais côté de l'Histoire».

L'Afrique du Sud a également refusé de condamner l'action militaire russe en Ukraine, afin de préserver ses importants liens économiques avec la Russie.

Le sommet des Brics doit s'ouvrir jeudi virtuellement avec Xi Jinping, Vladimir Poutine, les présidents Brésilien Jair Bolsonaro et Sud-Africain Cyril Ramaphosa ainsi que le premier ministre indien Narendra Modi.

 

Pétrole

L'événement se tient au moment où l'armée russe continue son offensive contre l'Ukraine, lancée le 24 février par Vladimir Poutine.

«Je n'attends rien de substantiel de ce sommet, mais il a une valeur symbolique étant donné le contexte international», déclare à l'AFP Manoj Joshia, analyste basé à New Delhi.

«Avec la guerre en Ukraine, le monde est divisé entre Est et Ouest et les Brics offrent une occasion à Poutine, censé être le méchant, d'être aux côtés des dirigeants du tiers monde» non aligné, souligne-t-il.

«Cela envoie un message aux États-Unis et à l'Union européenne: ils n'ont pas réussi à l'isoler, lui et la Russie.»

Depuis fin février, la Chine comme l'Inde ont nettement accru leurs importations de pétrole russe, permettant à la Russie de contrebalancer la baisse de la demande occidentale.

Selon un récent rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), les exportations vers la Chine ont nettement augmenté entre février et mai (1,6 million de barils/jour contre 2,0). 

Le phénomène est encore plus marqué pour l'Inde (0,1 contre 0,9).

Ex-rivaux durant la Guerre froide, Pékin et Moscou ont renforcé leur coopération économique, diplomatique et militaire ces derniers années. Ils font régulièrement front commun contre Washington, accusé «d'hégémonie».

 

L'Ukraine a «besoin d'un plan Marshall» pour sa reconstruction, affirme Scholz

9h58 | Berlin — Le chancelier allemand Olaf Scholz a appelé mercredi à mettre sur pied «un plan Marshall» pour l'Ukraine, estimant que la reconstruction du pays coûtera des «milliards» et concernera «plusieurs générations».

«Comme l'Europe dévastée par la Deuxième Guerre mondiale, l'Ukraine a aujourd'hui besoin d'un plan Marshall pour sa reconstruction», a déclaré le dirigeant lors d'un discours devant les députés du Bundestag avant les sommets européen, du G7 et de l'OTAN.

«Nous aurons besoin de plusieurs milliards d'euros et de dollars américains supplémentaires, et ce pendant des années», a-t-il souligné alors que la question de l'aide financière à Kiev sera au cœur des discussions des alliés durant ces réunions. 

«La vérité, c'est que nous sommes encore loin de négociations entre l'Ukraine et la Russie parce que Poutine croit encore en la possibilité de pouvoir dicter la paix», a-t-il jugé.

Il a en conséquence invité les Occidentaux à «maintenir fermement le cap» du soutien à Kiev à travers les sanctions, l'assistance financière et «des livraisons d'armes».

M. Scholz s'était rendu la semaine dernière avec les dirigeants français Emmanuel Macron et italien Mario Draghi en Ukraine où ils ont apporté leur soutien au président ukrainien Volodymyr Zelensky et se sont rendus dans la ville martyre d'Irpin.

«On le voit très clairement dans les ruines des maisons d'Irpin. L'ampleur des destructions est énorme. Certaines choses m'ont rappelé les images des villes allemandes après la Seconde Guerre mondiale», a-t-il expliqué.

«Au cours des 100 derniers jours, l'UE a mobilisé des milliards de dollars pour aider l'Ukraine. L'Allemagne à elle seule a déjà contribué à hauteur d'un milliard environ à l'aide civile depuis le début de la guerre», a-t-il précisé.

La mise en place de ce nouveau «plan Marshall» ne sera «possible qu'en unissant nos forces, en collaboration avec les organisations financières internationales, avec d'autres grands pays donateurs et avec d'autres organisations internationales», a-t-il déclaré.

Volodymyr Zelensky participera en visioconférence au sommet du G7, qui s'ouvre ce week-end à Elmau, dans les Alpes bavaroises, lors duquel il fera une allocution prévue lundi.

Le plan Marshall, du nom du secrétaire d'État des États-Unis d'alors, le général George Marshall, fut un programme américain de prêts accordés aux différents États d'Europe pour aider à la reconstruction des villes et des installations bombardées lors de la Seconde Guerre mondiale.

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