Apple suspend les ventes de ses produits en Russie

Publié le 01/03/2022 à 08:40, mis à jour le 01/03/2022 à 16:48

Apple suspend les ventes de ses produits en Russie

Publié le 01/03/2022 à 08:40, mis à jour le 01/03/2022 à 16:48

(Photo: 123RF)

Ce texte regroupe toutes les réactions depuis l'invasion de la Russie en Ukraine pour la journée du 1er mars 2022. Il sera mis à jour au courant de la journée. Pour retrouver toute notre couverture sur le conflit, c'est ici. 

 

16h45 | Apple a annoncé mardi avoir suspendu la vente de tous ses produits en Russie après avoir déjà pris plusieurs mesures en réponse à l’invasion de l’Ukraine, emboîtant le pas à de nombreuses entreprises choisissant de prendre leurs distances avec Moscou.

Le fabricant des téléphones iPhone, des ordinateurs Mac et des tablettes iPad explique dans un message transmis à l’AFP avoir arrêté les exportations vers la Russie dès la semaine dernière et avoir aussi limité certains services comme sa solution de paiements Apple Pay. 

15h30 | La première ministre suédoise Magdalena Andersson a déclaré mardi que son gouvernement souhaitait renforcer les capacités militaires du pays et accélérer son réarmement déjà en cours, après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

« Les capacités défensives de la Suède doivent être renforcées, le réarmement doit être accéléré », a déclaré Magdalena Andersson lors d’un discours télévisé. 

« La Suède doit avoir une défense forte », a-t-elle déclaré. Elle a annoncé que son gouvernement allait encore augmenter le montant de ses dépenses militaires. 

« Nous ne sommes pas sous la menace directe d’une attaque, mais le niveau général de la menace a augmenté », a-t-elle ajouté. 

Depuis la fin de la Guerre froide, la Suède a régulièrement réduit ses dépenses militaires. Le Parlement n’avait accepté de remettre en cause cette politique qu’après l’annexion par Moscou de la péninsule de Crimée, en 2014. 

La Suède a réintroduit le service militaire obligatoire en 2017. 

En octobre, le pays a annoncé une hausse de 40% de son budget de la Défense, avec 27 milliards de couronnes (2,5 milliards d’euros) supplémentaires entre 2021 et 2025. 

Si l’on ajoute à cela les augmentations prévues entre 2014 et 2020, les dépenses militaires de la Suède ont augmenté de 85%, ce que le ministre de la Défense, Peter Hultqvist, a qualifié de « plus grande augmentation en pourcentage des dépenses militaires depuis les années 50".

Se décrivant comme un pays non aligné, la Suède n’est pas membre de l’OTAN, mais elle coopère étroitement avec l’Alliance.

Comme en Finlande, le débat sur une éventuelle adhésion à l’OTAN a été relancé ces dernières semaines. Selon un sondage publié vendredi par la chaîne publique SVT, le soutien à une adhésion à l’OTAN est passé à 41% des personnes interrogées, un chiffre historiquement haut en Suède. 

14h15 | Le Canada va interdire aux navires et bateaux de pêche sous pavillon russe d’accéder aux ports et aux eaux canadiennes, a annoncé mardi le ministre des Transports, après que le Royaume-Uni a pris une décision similaire.

«La Russie doit être tenue responsable de son invasion de l’Ukraine. Aujourd’hui, nous prenons des mesures pour fermer les eaux et les ports canadiens aux navires détenus par des intérêts russes ou immatriculés en Russie», a tweeté Omar Alghabra.

L’interdiction devrait entrer en vigueur plus tard dans la semaine, selon un communiqué.

«Cela aura un impact économique important», a précisé le ministre des Transports à la presse, en indiquant que d’« autres pays envisageaient » de prendre la même mesure. 

Le gouvernement britannique avait annoncé dès lundi l’interdiction des ports du Royaume-Uni aux navires sous pavillon russe.

Nombre de pays occidentaux, dont le Canada, ont par ailleurs fermé leurs espaces aériens aux avions russes.

Ottawa a d’autre part annoncé mardi une aide humanitaire de 100 millions de dollars canadiens pour l’Ukraine et les pays voisins.

«Cette aide permettra de fournir des services de santé d’urgence, une protection, un soutien aux populations déplacées et des services essentiels visant à sauver des vies, notamment des abris, de l’eau et des installations sanitaires, ainsi que de la nourriture», a précisé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

L’ONU et ses organisations partenaires ont lancé mardi un appel d’urgence pour lever 1,7 milliard de dollars pour une aide humanitaire à l’Ukraine.

Elle estime que 12 millions de personnes auront besoin d’aide en Ukraine, ainsi que plus de 4 millions de réfugiés qui pourraient fuir les combats. Près de 700 000 personnes ont déjà fui le pays.

12h30 | Bruxelles — Une réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères des pays de l’OTAN a été convoquée en « présentiel » vendredi au siège de l’Alliance à Bruxelles, a annoncé mardi l’organisation dans un communiqué.

La réunion doit permettre aux ministres d’échanger sur la situation en Ukraine après l’invasion décidée par le président russe Vladimir Poutine, ainsi que sur le renforcement des défenses de l’Alliance en Europe de l’est, a-t-on appris de source diplomatique.

L’OTAN a adopté jeudi dernier ses plans de défense et a activé pour la première fois sa force de réaction rapide dont des éléments vont rejoindre les milliers de militaires de l’Alliance déployés dans les pays de l’Est.

Des appels ont été lancés à l’OTAN pour imposer une zone d’exclusion aérienne au-dessus de l’Ukraine après les frappes aériennes menées par l’armée russe contre des cibles civiles, mais l’Alliance a rejeté cette idée en raison du risque de l’entraîner dans ce qui pourrait se transformer en un conflit nucléaire avec Moscou.

«Nous devons accepter la réalité que cela implique d’abattre des avions russes», a déclaré mardi le premier ministre britannique Boris Johnson lors d’un voyage en Estonie avec le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg.

«C’est un très, très grand pas, qui n’est tout simplement pas à l’ordre du jour d’aucun pays de l’OTAN», a-t-il ajouté.

«L’OTAN est une alliance défensive. Nous ne cherchons pas le conflit avec la Russie», a pour sa part souligné Jens Stoltenberg.

 

11h15 | New York — Les émetteurs américains de cartes de paiements Visa et Mastercard ont indiqué avoir pris des mesures pour mettre en œuvre les sanctions imposées à la Russie après l'invasion de l'Ukraine, empêchant des banques russes d'utiliser leur réseau.

Mastercard a ainsi «bloqué de multiples institutions financières» sur son réseau de paiements «en réponse aux ordres imposant des sanctions», a indiqué le directeur général de l'entreprise dans un message posté sur son site lundi soir. 

«Nous continuerons à travailler avec les régulateurs dans les jours à venir pour respecter pleinement nos obligations de conformité à mesure qu'elles évoluent», y ajoute Michael Miebach. 

Visa a pour sa part indiqué sur son site «prendre rapidement des mesures pour assurer le respect des sanctions applicables».

Le groupe se dit aussi «prêt à se conformer aux sanctions supplémentaires qui pourraient être mises en œuvre».

Comme plusieurs pays occidentaux, les États-Unis ont mis en place plusieurs sanctions à l'encontre de grandes banques russes et de plusieurs individus, gelant leurs avoirs et/ou empêchant généralement les entreprises américaines de faire des affaires avec eux.

Pour les émetteurs de cartes de paiement, cela implique de suspendre l'accès des entités sanctionnées à leur réseau. 

Dans son message, le directeur général de Mastercard a aussi souligné surveiller de près l'intégrité des réseaux de paiements, notamment face à d'éventuelles cyberattaques. 

«Nos équipes "Cyber & Intelligence" et "Sécurité de l'entreprise" travaillent avec des gouvernements et des partenaires du monde entier pour assurer la stabilité, l'intégrité et la résilience de nos systèmes, qui fonctionnent normalement», a-t-il souligné. 

«Nous nous engageons à surveiller activement et à réagir rapidement aux cyberattaques, dont la menace est considérablement accrue dans l'environnement actuel», a ajouté M. Miebach. 

 

Accord pour préserver la stabilité des marchés

11h00 | Dubaï — Le prince héritier d’Abou Dhabi et dirigeant de facto des Émirats arabes unis, cheikh Mohammed ben Zayed, et le président russe Vladimir Poutine ont souligné la nécessité de «préserver la stabilité» du marché énergétique mondial, lors d’une conversation téléphonique mardi.

L’invasion russe de l’Ukraine et la menace d’une nouvelle salve de sanctions occidentales contre Moscou ont provoqué une nouvelle flambée du brut.

Les Émirats, à l’instar de ses voisins arabes du Golfe, ont été jusqu’à présent réticents à condamner l’invasion russe et se sont abstenus lors d’un vote du Conseil de sécurité des Nations unies sur cette invasion.

Cheikh Mohammed et Vladimir Poutine «ont convenu de la nécessité de préserver la stabilité du marché énergétique mondial», selon l’agence officielle émiratie WAM.

Le prince héritier d’Abou Dhabi s’est également entretenu au téléphone avec le président français Emmanuel Macron et le premier ministre britannique Boris Johnson, a ajouté l’agence.

Le dirigeant émirati a réitéré lors de son entretien avec Vladimir Poutine «la nécessité d’une solution pacifique à la crise de façon à garantir les intérêts de toutes les parties et leur sécurité nationale», selon la même source. Il va poursuivre les contacts pour tenter de trouver une «issue politique» à la crise. 

À Moscou, un communiqué du Kremlin a fait état de cet entretien téléphonique, affirmant que «les parties ont discuté de la situation en Ukraine. Vladimir Poutine a donné un compte-rendu détaillé des raisons et objectifs de l’opération spéciale russe pour protéger le Donbass», les territoires séparatistes prorusses dans l’est de l’Ukraine.

Le prince a de son côté «constaté le droit de la Russie à assurer sa sécurité nationale», selon le communiqué russe. Cette phrase ne figure pas dans le communiqué officiel émirati. 

Les deux hommes «ont noté l’importance d’un travail constructif conjoint au sein d’organisations internationales, en premier lieu les Nations unies. Ils ont exprimé le souhait mutuel de continuer un développement exhaustif des relations bilatérales (et) d’un partenariat stratégique».

Membre non-permanent du Conseil de sécurité depuis janvier, les Émirats assurent à compter de mardi et pendant tout le mois de mars la présidence de ce Conseil.

 

Discussion entre la Chine et l'Ukraine

10h00 | Pékin — Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi s’est entretenu mardi avec son homologue ukrainien Dmytro Kouleba et lui a exprimé «le profond regret» de la Chine face au conflit russo-ukrainien, ont annoncé les médias d’État chinois.

Alors que Pékin s’est refusé à condamner Moscou pour l’invasion de l’Ukraine, Wang Yi a assuré que la Chine «regrettait profondément que le conflit ait éclaté entre l’Ukraine et la Russie et accordait une extrême attention aux préjudices subis par les civils», appelant également les deux pays à «trouver un moyen de résoudre le problème par la négociation», a rapporté la chaîne de télévision publique CCTV.

 

Suspension de film américains en Russie

9h14 | New York — Les géants du divertissement Disney, WarnerMedia et Sony Pictures ont suspendu la sortie de leurs films dans les salles de cinéma en Russie, dont le dernier Batman, après l'invasion de l'Ukraine, imitant ainsi d'autres entreprises ayant choisi de se désengager, temporairement ou non, du pays.

«Compte tenu de l'invasion (…) de l'Ukraine et de la crise humanitaire tragique, nous suspendons la sortie de films en salle en Russie, y compris le prochain Alerte rouge de Pixar», a annoncé Disney dans un communiqué lundi. 

«Nous prendrons des décisions commerciales futures en fonction de l'évolution de la situation», est-il ajouté.

En attendant, Disney affirme travailler avec des ONG pour fournir une aide d'urgence et d'autres formes d'assistance humanitaire aux réfugiés.

Autre grand studio américain, WarnerMedia a aussi indiqué qu'au vu de la crise en Ukraine, il allait «mettre sur pause» la sortie de la dernière version de Batman en Russie. Le groupe «continue de surveiller l'évolution de la situation», selon un message transmis à l'AFP.

Sony Pictures, filiale du groupe japonais Sony, a pour sa part annoncé qu'il suspendait le lancement de ses films dans les salles en Russie, dont celui de «Morbius», sa nouvelle superproduction dans l'univers des superhéros.

Sony Pictures a justifié dans un communiqué sa décision par «l'action militaire qui perdure en Ukraine, l'incertitude qui en résulte et la crise humanitaire déclenchée dans cette région».

«Nos pensées et nos prières vont à tous ceux qui sont affectés et nous espérons que cette crise sera résolue rapidement», a ajouté Sony Pictures.

D'autres multinationales ont pris leurs distances avec la Russie depuis son invasion de l'Ukraine. 

Facebook, Twitter et Microsoft ont ainsi pris des mesures lundi pour limiter la diffusion d'informations émanant d'organes de presse affiliés au gouvernement russe.

De façon beaucoup plus drastique, les pétroliers britanniques BP et Shell ont annoncé se séparer de leurs parts dans des projets communs avec des groupes russes en Russie. 

Pour certaines entreprises étrangères toutefois, se désengager de la Russie du jour au lendemain, en fermant usines ou supermarchés, reste difficile. 

 

À la page suivante, l'ONU: demande d'aide humanitaire d'urgence

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