Trudeau et Valls défendent le libre-échange UE-Canada

Publié le 13/10/2016 à 16:19

Trudeau et Valls défendent le libre-échange UE-Canada

Publié le 13/10/2016 à 16:19

Par AFP

Justin Trudeau. (Photo: Bloomberg)

Les Premiers ministres français et canadien ont vigoureusement défendu jeudi le traité de libre-échange Canada-UU (Ceta) par lequel, selon Justin Trudeau, les 28 pays européens peuvent démontrer leur «utilité».

Le Canada et l'Union européenne ont rendez-vous à Bruxelles le 27 octobre pour ratifier ce traité transatlantique qui doit être appliqué dès 2017. 

«C'est un accord progressiste», «une nouvelle approche jamais vue» pour la défense de l'environnement et la protection des travailleurs, a jugé M. Trudeau lors d'une conférence de presse commune avec Manuel Valls, arrivé la veille à Ottawa.

Le Premier ministre socialiste a abondé: le Ceta est «un bon accord. Il sera gagnant-gagnant, mutuellement bénéfique».

«C'est une chance, une opportunité à saisir», et «sans doute le meilleur accord jamais conclu entre l'Union européenne et une puissance commerciale», a-t-il ajouté un peu plus tard devant des entrepreneurs à Montréal.

Des opposants poursuivent toutefois leur combat sur le Vieux continent pour empêcher son adoption, alors que l'accord de tous les parlements nationaux et du parlement européen est requis pour sa pleine mise en oeuvre. 

Jeudi, Nicolas Hulot, ex-envoyé spécial de François Hollande pour la COP21, a appelé la France à ne pas signer ce traité, «incompatible» selon lui avec les objectifs de l'accord de Paris sur le climat.

Si la justice allemande a levé jeudi les derniers obstacles pour la ratification par Berlin, le Parlement de Wallonie a adopté la veille une résolution qui pourrait forcer la Belgique à refuser le Ceta.

«Si dans une semaine ou deux, l'Europe est incapable de signer une entente commerciale progressiste avec un pays comme le Canada, avec qui l'Europe pense-t-elle faire affaires dans les années à venir?», a critiqué Justin Trudeau, appelant à «démystifier des craintes générales».

Le moment est venu «pour l'Europe de décider à quoi sert l'Union européenne», a estimé le dirigeant libéral. 

«Il serait quand même inconcevable que l'Union européenne ne soit pas capable de s'engager», a poursuivi Manuel Valls, soulignant par ailleurs le «désaccord très fort» de la France par rapport au traité de libre-échange en négociation entre l'UE et les États-Unis (Tafta). 

«Tout amalgame entre notre projet d'accord et le Tafta n'est pas justifié», a souligné à Montréal Philippe Couillard, Premier ministre du Québec.

Besoin du Canada 

L'UE est le deuxième partenaire commercial du Canada, loin derrière les États-Unis, tandis que le Canada est le douzième partenaire de l'UE. «Il y a des marges de progression des deux côtés», selon M. Valls. 

Surtout, a-t-il relevé, la France entend «être le partenaire européen de référence du Canada» et sa «porte d'entrée» en Europe, avec le départ du Royaume-Uni de l'UE.

En matière de lutte antiterroriste, M. Valls a annoncé que les deux pays allaient «renforcer» leur coopération entre leurs services de police et de renseignement.

Justin Trudeau répète que le Canada est de retour sur la scène internationale, alors «il doit assumer les responsabilités les plus importantes, notamment en Afrique», a lancé M. Valls en saluant la volonté du Canada de déployer de nouvelles troupes sous l'égide des Nations unies.

Paris cherche notamment un soutien au Mali où l'armée française dirige une coalition internationale anti jihadiste depuis 2013.

«Nous avons en effet besoin du Canada au Moyen-orient et en Afrique, aux Nations unies et partout où les crises menacent la stabilité et notre sécurité», a asséné le chef du gouvernement français.

Interrogés sur leurs divergences de vues sur la place de l'islam dans la société -M. Valls prône une laïcité ferme, M. Trudeau un multiculturalisme ouvert-, les deux dirigeants ont botté en touche.

«La France et le Canada et les pays de l'Occident partagent le même intérêt: démontrer que Daech se trompe, que l'extrême-droite se trompe aussi», a affirmé M. Trudeau. Pour lui, «l'islam n'est pas incompatible avec les sociétés pluralistes, démocratique de l'ouest».

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