Refus du CETA par l'Italie: les appellations d'origines en cause

Publié le 13/07/2018 à 15:44

Refus du CETA par l'Italie: les appellations d'origines en cause

Publié le 13/07/2018 à 15:44

Par AFP

[Photo: Getty images]

Le refus du gouvernement italien de ratifier l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada (CETA) s’explique par un « problème » opposant Bruxelles et Rome au sujet des appellations d’origine, a estimé vendredi une source gouvernementale à Ottawa.

De fait, le gouvernement de Justin Trudeau reste « engagé » dans le processus de ratification, mais « nous n’envisageons pas d’escalade », a dit ce haut responsable après l’annonce vendredi par Luigi Di Maio, leader du Mouvement 5 étoiles (antisystème) que la majorité parlementaire au pouvoir à Rome rejetterait le CETA.

L’Italie est dirigée depuis fin mai par une coalition formée par le Mouvement 5 étoiles et la Ligue (extrême droite), résolument opposée au libre-échange.

Or, le CETA, signé en octobre 2016 entre l’UE et le Canada et approuvé en février 2017 par le Parlement européen, doit être ratifié par chaque Parlement des 28 pays de l’Union européenne (UE) pour être valide.

Cet accord commercial est toutefois entré en vigueur de manière provisoire depuis le 21 décembre et à ce jour a été ratifié par 11 États européens, selon un décompte du gouvernement canadien.

Pour le Canada, l’opposition de Rome « est vraiment un problème entre les deux membres de la Coalition, et entre eux et l’Union européenne au sujet des appellations d’origine protégée », a jugé cette source gouvernementale canadienne.

Le ministre italien de l’Agriculture, Gian Marco Centinaio, membre de la Ligue, avait annoncé le 14 juin que la majorité parlementaire « ne ratifierait pas l’accord de libre-échange avec le Canada parce qu’il ne protège qu’une petite partie de nos AOP (appellations d’origine protégée) et de nos IGP (indications géographiques protégées) ».

Quoi qu’il en soit, répond le Canada, les retombées de cet accord de libre-échange se font déjà ressentir : « L’Italie a vu une augmentation de 8 % des exportations depuis l’entrée en vigueur du CETA en septembre dernier ».

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