Obama: l'Europe doit agir avec force et détermination maintenant

Publié le 28/11/2011 à 14:12, mis à jour le 16/10/2013 à 07:18

Obama: l'Europe doit agir avec force et détermination maintenant

Publié le 28/11/2011 à 14:12, mis à jour le 16/10/2013 à 07:18

Par AFP

La Maison Blanche a appelé lundi l'Union européenne à agir avec "force et détermination dès maintenant" pour résoudre une crise de la dette de plus en plus aiguë, au moment où le président des États-Unis Barack Obama recevait les dirigeants de l'UE en sommet.

"Notre position est, et a toujours été, qu'il est très important pour l'Europe d'agir avec force et détermination dès maintenant" pour maîtriser cette crise, "particulièrement avec de nouveaux gouvernements en Italie, en Grèce et en Espagne", a déclaré le porte-parole de M. Obama, Jay Carney.

"C'est quelque chose qu'ils doivent résoudre et qu'ils sont en mesure de résoudre", a-t-il insisté lors de son point de presse, au moment où M. Obama s'entretenait avec le président de l'UE Herman Van Rompuy et celui de la Commission européenne José Manuel Barroso pour un sommet qui devait être largement consacré à la crise de la dette.

Washington craint les conséquences de cette tourmente sur sa propre économie, d'autant plus que l'OCDE a prévenu lundi que la zone euro semblait être entrée en "légère récession", et revu nettement à la baisse ses prévisions de croissance pour l'UE mais aussi pour les États-Unis.

Le PIB américain progresserait ainsi de seulement 2% l'an prochain au lieu de 3,1%, une très mauvaise nouvelle pour M. Obama, candidat en novembre 2012 à sa succession et attaqué par ses adversaires républicains sur son bilan économique.

"Nous avons tous grandement intérêt à ce que l'Europe réussisse, et nous serons tous affectés si l'Europe ne connaît pas la croissance (...) Si l'Europe ne croît pas, ce sera difficile pour nous de faire ce que nous devons faire pour les Américains", avait plaidé M. Obama au G20 de Cannes (France) le 4 novembre.

M. Obama devrait faire passer le même message à MM. Van Rompuy et Barroso pendant leur réunion, ainsi que lors de déclarations à la presse prévues à 13H40.

Les États-Unis ont manifesté leur impatience ces derniers mois face à la lenteur perçue de la réaction européenne face à cette crise, qui, a prévenu dimanche l'agence de notation fiancière Moody's, menace les notes de solvabilité de tous les États européens.

Et dans un commentaire mordant pour les autorités de Bruxelles, Moody's a aussi estimé qu'"alors que la zone euro dans son ensemble possède une force économique et financière énorme, la faiblesse de ses institutions continue d'entraver la résolution de la crise et de peser sur les notes".

Reste que les interlocuteurs européens de M. Obama lundi pourraient lui faire remarquer qu'il est mal placé pour donner des leçons en matière de responsabilité budgétaire, au moment où la dette américaine vient de dépasser les 15 000 milliards de dollars, en progression inexorable vers les 100% du PIB.

Faute d'accord avec les républicains du Congrès, les mesures de réduction du déficit prônées par M. Obama sont jusqu'ici restées lettre morte, situation qui a conduit les agences de notation à placer Washington sous surveillance. Standard and Poor's a du reste déjà abaissé début août à "AA+", la deuxième meilleure possible, la note américaine.

La réunion de lundi, à laquelle participent aussi les chefs de la diplomatie européenne Catherine Ashton et américaine Hillary Clinton, est également censée évoquer la coordination face aux évolutions politiques dans le monde arabe, notamment en Syrie et en Egypte.

Depuis le début de sa présidence, M. Obama a assidûment courtisé la région Asie-Pacifique, ce qui a parfois été vu par les Européens comme une marque de désintérêt à leur endroit. Le précédent sommet USA-UE, à Lisbonne il y a un an, avait, lui aussi, été expédié en moins de deux heures.

 

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