Les Bourses européennes se sont ressaisies mercredi, portées par une chasse aux bonnes affaires et de bons chiffres américains sur les créations d'emplois dans le secteur privé en octobre.

"De nombreuses valeurs méritent véritablement d'être rachetées car leurs cours sont devenus très attractifs", a souligné Guillaume Garabédian, vendeur d'actions chez Meeschaert Gestion Privée.

Après la décision surprise de la Grèce de soumettre le plan européen de sauvetage du pays à un référendum à l'issue très incertaine, le Premier ministre grec et les dirigeants français et allemand devaient se rencontrer dans la soirée, à Cannes pour évoquer la crise.

L'Eurostoxx 50 a gagné 1,40%.

La Bourse de Paris s'est ressaisie à +1,38%.

Après leur déconfiture de la veille (-12 à -16% de perte) les valeurs bancaires ont évolué en ordre dispersé: BNP Paribas a réussi à gagner 3,94% à 29,68 euros, le Crédit Agricole s'est adjugé 0,38% à 4,98 euros et la Société Générale a continué à baisser (-0,42% à 17,6 euros).

Renault s'est redressé (+4,68% à 28,99 euros), soutenu par le léger sursaut des immatriculations de voitures neuves en France en octobre. Peugeot en profitait moins (+1,62% à 14,72 euros) toujours sous le coup de son avertissement sur résultat pour l'année.

Le groupe français de technologies Technicolor continuait à dégringoler (-4,78% à 1,55 euro) après sa lourde chute de lundi (-17%), le marché sanctionnant les perspectives peu encourageantes du groupe sur la fin de l'année.

La Bourse de Londres a terminé en hausse grâce à la forte progression des valeurs minières.

L'indice Footsie-100 des principales valeurs a gagné 1,15%.

Fresnillo a ainsi gagné 7,67% à 1.783 pence, Randgold 7,42% à 7.235 pence, Antofagasta 5,39% à 1.174 pence et Kazakhmys 5,17% à 906 pence.

Lloyds Banking Group a pour sa part abandonné 4,43% 29,205 pence après l'annonce surprise du départ de son directeur général en arrêt maladie.

Standard Chartered a de son côté lâché 1,22% à 1.421 pence en raison de prises de bénéfices.

La Bourse de Francfort a repris du poil de la bête. Commerzbank a gagné 2,91% à 1,66 euro et Deutsche Bank 2,63% à 28,66 euros.

Côté entreprises, les résultats trimestriels plutôt flatteurs de Fresenius SE et de sa filiale Fresenius Medical Care (FMC) ont été diversement appréciés.

Les deux groupes ont enregistré une progression de leurs bénéfices nets au troisième trimestre, conduisant la maison mère à revoir ses objectifs 2011 en hausse.

Fresenius SE a pris 3,28% à 71,77 euros tandis que FMC grignotait 0,18% à 50,49 euros.

L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 0,68%.

La progression la plus importante a été enregistrée par l'assureur Aegon, qui a gagné 5,79% à 3,33 euros.

A la baisse, le groupe de travail temporaire Randstad a cédé 2,78% à 23,84 euros.

La Bourse suisse a rebondi de 2,49% après l'annonce du référendum grec. L'indice SMI des 20 valeurs vedettes a fini sur une hausse de 0,40%.

La quasi totalité des valeurs a fini dans le vert. Syngenta a signé la meilleure performance en clôturant en progression de 3,17% à 266,50 francs suisses, suivi de Swatch qui a gagné 3,09% à 364 francs suisses.

A l'opposé, Roche a perdu 0,63% à 141,20 francs suisses et Credit Suisse s'est replié de 0,47% à 23,39 francs suisses.

La Bourse de Milan a clôturé sur un rebond de 2,31%, portée par les valeurs bancaires qui s'étaient effondrées mardi, UniCredit s'envolant de 7,34% à 0,797 euro et Intesa Sanpaolo de 5,06% à 1,142 euro.

Parmi les autres valeurs phares, la société d'exploration pétrolière Saipem a pris 5,28% à 31,49 euros, le groupe automobile Fiat 3,18% à 4,148 euros. Le groupe d'aéronautique et de défense Finmeccanica a en revanche cédé 2,87% à 4,468 euros.

La Bourse de Madrid a terminé quasiment à l'équilibre, en légère baisse de 0,06% à 8574,5 points, au lendemain d'une journée de panique sur les places européennes.

L'Ibex-35 des valeurs vedettes espagnoles a débuté la journée en hausse de 0,81% à 8.649,1 points, après avoir chuté mardi de plus de 4%.

Les valeurs bancaires restaient toutefois orientées à la baisse, dans l'attente des décisions sur la Grèce qui a semé le trouble sur les marchés en annonçant un référendum sur le plan de sauvetage financier européen.

Après le plongeon de la veille, Santander, le numéro un du secteur, perdait encore 1,34% à 5,804 euros, son concurrent BBVA abandonnait 2,14%% à 6,165 euros et CaixaBank, la troisième banque du pays, perdait 0,06% à 3,33 euros.

L'indice PSI-20 de la Bourse de Lisbonne est retombé dans le rouge en fin de séance, reculant de 0,22% à 5.641,89 points à la clôture après avoir évolué positivement pendant plusieurs heures.

La banque Banif, plus petite institution financière de la place lisboète, a enregistré la plus forte baisse de la journée en dévissant de 3,81%.

La BCP a chuté de 2,24% et la BES 2,11%, tandis que la BPI a progressé de 1,78%.

Après avoir perdu près de 4% la veille, la Bourse de Bruxelles a rebondi, progressant de 0,55%.

Les valeurs du secteur financier ont relevé la tête à l'image de Dexia (+2,27% à 0,49 euro) ou d'Ageas (ex-Fortis) (+1,56% à 1,36 euro).

En revanche, le titre du groupe de tréfilerie Bekaert a reculé de 3,63% à 30,03 euros, à contre-courant du marché.