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Le premier ministre ukrainien, Arseni Iatseniouk, a annoncé sa démission au coeur d'une tourmente au sein du gouvernement.

M. Iatseniouk en a fait l'annonce après que deux partis eurent indiqué qu'ils se retireraient de la coalition gouvernementale. Il a dit quitter en lien avec l'"effondrement de la coalition". Il a soutenu que le Parlement ne pouvait plus accomplir son travail et adopter des lois.

Le parti nationaliste Svoboda et le mouvement UDAR mené par l'ancien boxeur Vladimir Klitscho ont quitté le groupe de législateurs ayant pris le contrôle après l'éviction de l'ancien président Viktor Ianoukovitch par des manifestants réclamant des liens plus étroits avec l'Union européenne.

Plus tôt jeudi, des diplomates australiens et néerlandais ont proposé la formation d'une équipe des Nations unies pour sécuriser le site de l'écrasement de l'avion de Malaysia Airlines ayant été contrôlé par des rebelles prorusses.

Deux appareils militaires transportant les restes de victimes de l'écrasement du vol malaisien en Ukraine ont aussi quitté vers les Pays-Bas.

Les 298 passagers et membres d'équipage à bord du vol 17 de Malaysia Airlines _ la plupart citoyens néerlandais _ ont été tués lorsque l'avion a été abattu il y a une semaine. Les autorités américaines affirment que le Boeing 777 a probablement été frappé par un missile, possiblement pris pour cible par erreur.

Jeudi, le premier ministre australien Tony Abbott, qui a dit craindre que certains restes ne soient jamais retrouvés si la sécurité n'est pas renforcée, a proposé une force multinationale constituée par des pays ayant perdu des citoyens dans le drame, tels que l'Australie, les Pays-Bas et la Malaisie.

À cette fin, M. Abbott a dépêché 50 policiers à Londres prêts à joindre une éventuelle organisation.

La ministre des Affaires étrangères, Julie Bishop, devait se rendre avec son homologue néerlandais Frans Timmermans à Kiev pour tenter de trouver un accord avec le gouvernement ukrainien pour permettre à une police internationale d'assurer la sécurité autour des débris.

Lundi, le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé à l'unanimité une résolution australienne demandant que les rebelles coopèrent avec une enquête indépendante et permettent que tous les corps restants soient récupérés.

Les premiers corps de victimes du drame sont arrivés mercredi aux Pays-Bas.

Le gouvernement ukrainien a indiqué que 51 conteneurs avaient été autorisés de transport par les airs, jeudi. Au moins 200 corps étaient à bord d'un train parti du site de l'écrasement jusqu'à Kharkiv plus tôt cette semaine.