La zone euro dans une course contre la montre pour faire plier Athènes

Publié le 17/02/2015 à 06:45

La zone euro dans une course contre la montre pour faire plier Athènes

Publié le 17/02/2015 à 06:45

Par AFP

Les Européens étaient engagés mardi dans un course contre la montre pour trouver une solution à la crise grecque, et éviter une sortie du pays de l'euro, au lendemain d'un nouvel échec des négociations assorti d'un ultimatum à Athènes.

«Nous arrivons à un moment critique pour la Grèce et la zone euro », a affirmé le ministre britannique des Finances, George Osborne, à son arrivée à une réunion avec ses homologues européens à Bruxelles. « Je demande à toutes les parties d'aboutir à un accord, car ne pas en avoir aurait des conséquences sévères pour l'économie et la stabilité financière », a-t-il ajouté.

Les marchés financiers commençaient à s'inquiéter mardi matin de ce nouvel échec qui ravive les craintes d'un « Grexit », une sortie désordonnée de la Grèce de la zone euro. Pour les analystes de Commerzbank, le risque d'un tel scénario est désormais d'un sur deux. Les taux d'emprunt de la Grèce sont repassés au-dessus des 10% dans la matinée, et la Bourse d'Athènes perdait moins de 1% peu après 10H00 GMT, après avoir chuté de plus de 4% à l'ouverture.

En moins d'une semaine, les négociations entre Athènes et la zone euro ont tourné court à deux reprises. L'enjeu était à chaque fois de trouver comment la Grèce va se financer à court terme, alors que son programme d'aide prend fin le 28 février et qu'elle ne peut se financer seule sur les marchés, ou seulement au compte-gouttes et à des taux prohibitifs.

Sans programme de ses créanciers (UE, BCE et FMI), le pays ne pourra en outre plus bénéficier d'une aide vitale pour ses banques --les prêts d'urgence ELA-- accordés par la Banque de Grèce mais qui doivent être approuvés par la Banque centrale européenne (BCE).

« La fin du programme grec n'est pas un point de non retour, mais il rapproche le pays du moment où (...) le gouvernement sera à court d'argent », souligne George Saravelos, de Deutsche Bank.

« C'est aux Grecs d'agir »

Avec des banques asphyxiées et des problèmes de financement, le pays se rapprocherait inéluctablement de la faillite et d'une sortie de l'euro.

Pour les Européens, la seule option est que la Grèce demande une extension de son programme d'aide en cours. Elle lui a donné jusqu'à vendredi et n'organisera un nouvel Eurogroupe que si la Grèce en fait la demande formelle et si elle est jugée recevable.

Mais le nouveau gouvernement grec de gauche radicale se refuse catégoriquement à proroger en tant que tel ce plan, qui conditionne les prêts consentis au pays à la mise en œuvre d'une rigoureuse austérité. Il veut obtenir un répit de quatre mois de ses créanciers pour négocier une nouvelle feuille de route.

« C'est aux Grecs d'agir », a insisté mardi Jeroen Dijsselbloem, le patron de la zone euro. « La première étape de la procédure, (c'est) qu'ils demandent une extension du programme, dans ce cas on peut ouvrir le parapluie protecteur de ce programme (...) et on peut ensuite tranquillement discuter plus avant. Mais à ce stade, les plans des Grecs ne sont pas assez concrets pour prendre des décisions », a-t-il asséné.

« La prochaine étape est celle de la responsabilité. Nous savons en Europe comment aboutir à de bonnes solutions, à une solution honorable à partir de nos désaccords initiaux », a répondu mardi le ministre grec, Yanis Varoufakis, qui s'est dit confiant sur la possibilité de trouver un accord dans les 48 heures. À la nuance près, que le geste doit venir, selon lui, de la zone euro.

« Nous discutons avec tout le monde mais nous n'attendons rien dans l'immédiat », a affirmé une source proche des négociations.

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