L'UE et le FMI suspendent leur aide à la Grèce

Publié le 02/11/2011 à 17:11, mis à jour le 16/10/2013 à 19:44

L'UE et le FMI suspendent leur aide à la Grèce

Publié le 02/11/2011 à 17:11, mis à jour le 16/10/2013 à 19:44

Par AFP

La Grèce, avec son projet de référendum sur le plan anticrise de la zone euro, prend de gros risques auprès de l'Union européenne et du Fonds monétaire international, qui ont mis en suspens leur aide financière pourtant vitale si Athènes veut éviter la faillite.

La directrice générale du FMI Christine Lagarde a appelé mercredi soir à mettre en oeuvre avec "fermeté" et "détermination" l'accord conclu la semaine dernière à Bruxelles pour sauver la Grèce.

Les Européens doivent "surmonter les obstacles qu'il y aura inévitablement", a-t-elle ajouté à Cannes, dans le sud-est de la France, où elle participait avec les principaux dirigeants européens à un mini-sommet de crise.

Or, dans l'esprit du Fonds et de la zone euro, la décision d'Athènes de soumettre le plan de sauvetage de la Grèce à un référendum à hauts risques ne va pas dans le sens d'une application de cet accord.

Cela pourrait donc remettre en cause le versement de la prochaine tranche de prêts à la Grèce, ont affirmé mercredi à l'AFP des responsables européens.

"Ce sera très très difficile de la verser sans garanties de la Grèce, et donc avant le référendum", a expliqué un de ces responsables.

Cette tranche représente huit milliards d'euros issus du premier plan d'aide à la Grèce, de 110 milliards au total, décidé en mai 2010. Elle doit être débloquée par les Européens, qui avaient donné leur accord de principe il y a dix jours, et le Fonds monétaire international (FMI), dont le conseil d'administration doit encore se prononcer.

"Sans un signal clair des Grecs sur la direction dans laquelle ils comptent aller, difficile d'envisager un versement", a dit un autre responsable.

Un troisième a expliqué qu'une décision pourrait être prise par les ministres des Finances de la zone euro, qui se réunissent lundi. "C'est la discussion d'aujourd'hui et celle de lundi qui devraient permettre de trouver une voie praticable", a-t-il souligné.

Le FMI, notamment, pourrait estimer que les conditions ne sont plus remplies pour verser sa part, dès lors qu'un "non" au référendum remettrait en cause le plan de désendettement de la Grèce. Le FMI ne peut prêter de l'argent que si un Etat est jugé solvable à moyen terme.

"On se pose la question" du versement de la 6e tranche, "tout est en suspens", affirme-t-on de source proche du dossier.

La Grèce pourrait ainsi connaître le sort des Etats membres qui n'ont pas satisfait les exigences du Fonds, comme l'Ukraine et le Pakistan: une suspension des paiements, le temps de régler les désaccords.

Convoqué mercredi soir à Cannes, dans le sud-est de la France, pour une réunion de crise avec les principaux dirigeants européens et Christine Lagarde, le premier ministre grec Georges Papandréou joue une partie serrée. Son gouvernement n'a pas le luxe de repousser de l'argent frais.

Selon plusieurs sources, les caisses de l'Etat grecques seront vides d'ici décembre, alors que les marchés de la dette lui sont fermés. Les bailleurs de fonds d'Athènes font donc pression pour que son référendum soit organisé au plus tôt, en décembre.

D'après l'agence de notation Fitch, "un rejet du programme UE-FMI récemment négocié augmenterait le risque d'un défaut de paiement forcé et désordonné", l'issue que les créanciers internationaux d'Athènes voulaient éviter à tout prix.

La décision de M. Papandréou jette donc un coup de froid sur les relations entre Athènes et l'institution de Washington. Elles n'étaient déjà pas au beau fixe.

Au moment de sa prise de fonctions en juillet, Mme Lagarde était plutôt bienveillante à l'égard de la Grèce et ouverte à l'idée d'augmenter le montant des prêts au pays. Elle l'est de moins en moins depuis septembre, face à l'échec patent du pays dans le respect des objectifs budgétaires qui lui étaient assignés pour 2011.

Le pire scénario pour la zone euro serait qu'une coalition d'Etats membres se crée pour considérer que la Grèce ne mérite plus le soutien du FMI.

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