Italie: Berlusconi dément vouloir partir

Publié le 07/11/2011 à 11:30

Italie: Berlusconi dément vouloir partir

Publié le 07/11/2011 à 11:30

Par AFP
Ces rumeurs de démission ont été déclenchées par des déclarations d'un de ses proches, Giuliano Ferrara, et alimentées par des informations sur une rencontre entre le Cavaliere, ses enfants et le patron de son empire médiatique Mediaset, à Arcore, près de Milan (nord), pour parler d'une éventuelle démission.

"Que Berlusconi soit sur le point de céder la place, c'est désormais une chose claire, c'est une question d'heures voire de minutes", a affirmé M.

Ferrara, directeur du journal de droite Il Foglio, avant de rectifier le tir en soulignant qu'il le lui conseillait comme "seule voie de sortie possible".

La réaction des marchés a été immédiate. Alors qu'elle avait lâché plus de 2% en début de séance, la Bourse de Milan a brusquement inversé la tendance et a bondi de près de 3% à la mi-journée en raison de ces rumeurs.

Après le démenti, elle ralentissait mais prenait encore 1,71% vers 15H40 GMT, les investisseurs pariant sur une fin prochaine du gouvernement Berlusconi, seule solution selon eux pour restaurer la crédibilité de l'Italie.

Malgré l'adoption cet été de mesures d'austérité draconiennes, censées permettre au pays d'atteindre l'équilibre budgétaire en 2013 et de réduire sa dette colossale de 1.900 milliards d'euros (120% du PIB), et les promesses de réformes pour relancer la croissance, les marchés ne croient plus à la capacité de Silvio Berlusconi de faire face à la crise.

"Le gouvernement est au point mort et est de moins en moins crédible", souligne Tommaso Federici, responsable de la gestion à la banque Banca Ifigest.

Sur le marché obligataire, les investisseurs maintenaient donc la pression sur la dette italienne et les taux italiens à dix ans, qui ont atteint un record historique en début de matinée à plus de 6,6%, s'inscrivaient à 6,534%.

Et "les 7% seront testés d'ici peu", pronostique Cyril Regnat, stratégiste obligataire de la banque Natixis, un niveau auquel l'Italie ne serait "pas capable" de faire face "durant de long mois".

Face à la gravité de la situation, le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, a jugé "essentiel que l'Italie respecte ses engagements budgétaires et intensifie les réformes structurelles", avant une réunion des ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles.

Alors que l'Italie a été placée lors du G20 de Cannes sous la surveillance du FMI et de l'UE, Bruxelles a en outre confirmé que sa mission arriverait à Rome "cette semaine", ajoutant qu'un "questionnaire" avait été déjà envoyé au gouvernement pour lui demander de "clarifier" le calendrier et l'impact budgétaire de ses réformes.

Lançant un message rassurant, le fidèle bras droit de M. Berlusconi, Gianni Letta, a toutefois promis que les engagements de l'Italie seraient maintenus "quels que soient les événements".

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