Grèce: nouvelles manifestations à Athènes

Publié le 20/10/2011 à 07:44, mis à jour le 16/10/2013 à 19:46

Grèce: nouvelles manifestations à Athènes

Publié le 20/10/2011 à 07:44, mis à jour le 16/10/2013 à 19:46

Par AFP

Les manifestations d'hier ont dégénéré dans la violence à Athènes. Photo : Bloomberg.

Face à des manifestations anti-austérité massives qui ont repris jeudi pour le deuxième jour consécutif, le gouvernement grec dirigé par le socialiste Georges Papandréou se trouve fragilisé, à quelques jours d'un rendez-vous "crucial" à Bruxelles pour le pays et la zone euro.

A 11H30 jeudi, la police recensait quelque 35 000 manifestants dans les rues d'Athènes tout juste nettoyées des bouts de marbre et poubelles brûlée laissés la veille par une première manifestation géante qui a réuni plus de 70 000 personnes à Athènes et 125 000 dans toute la Grèce, selon la police et 200 000 selon les syndicats.

Au deuxième jour de la grève générale de 48 heures décrétée par les syndicats du public et du privé, plusieurs milliers de sympathisants du Front de travailleurs pro-communiste (Pame) ont défilé dans le centre d'Athènes dès 08H. "N'écoutez pas la ploutocratie, tous ensemble pour gagner", scandaient les manifestants.

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La télé privée grecque Skaï diffusait jeudi en direct les manifestations place Syntagma, indiquant que le parlement était "en état de siège".

Au centre des contestations, un projet de loi qui doit être voté jeudi au Parlement, dont le résultat principal est d'aboutir à un abaissement brutal du niveau de vie des Grecs, surtout des fonctionnaires, pour diminuer le déficit abyssal du pays et lui éviter la faillite.

Dans la rue, c'est l'unité fonctionnaires-salariés du privé qui prévaut. Ainsi Vanguélis Bouldadakis, médecin dans un hôpital public met surtout en avant "la destruction des conventions collectives" qui "réduisent nos salaires" et "prennent nos droits".

Le centre d'Athènes était de nouveau bouclé à la circulation, le parlement était encerclé comme la veille par des dizaines de fourgons des forces anti-émeutes avec la présence de milliers de policiers.

Jeudi matin, la presse grecque titrait sur la "grande colère" des Grecs (Ethnos, centre gauche), que certains à droite qualifiaient de "référendum contre le gouvernement".

Après un premier vote "sur le principe" du projet de loi sur l'austérité, - demandé par l'opposition - et au cours duquel seule la majorité socialiste a voté "oui", (154 députés sur les 295 présents), un vote crucial est prévu dans la nuit de jeudi à vendredi.

Le nombre total des députés du Parlement est de 300.

Malgré l'unité affichée des députés du parti socialiste au pouvoir, le Pasok, lors de ce premier vote, il n'est pas exclu que certains députés expriment leur opposition contre certaines dispositions du projet de loi, comme celle sur le gel des conventions collectives, indique la presse.

Plus particulièrement, Louka Katséli, ancienne ministre du Travail et cadre du Pasok, représentant la vieille garde du parti, pourrait voter contre.

Une partie de la presse regrette l'incapacité des dirigeant des deux grands partis, le Pasok au pouvoir et la Nouvelle-Démocratie (droite) à s'entendre. Le leader de l'opposition a ostensiblement refusé au Premier ministre Georges Papandréou de se rendre avec lui à Bruxelles dimanche pour proposer un front uni, ce que le quotidien Kathimerini qualifie de "fait inexplicable".

Sur un ton dramatique, le ministre des Finances Evangélos Vénizélos a quand même appelé les députés de l'opposition, qui ont voté contre mercredi soir à voter en faveur du texte contesté, afin que M. Papandréou "aille à Bruxelles avec une majorité renforcée pour négocier avec ses partenaires européens la meilleure solution" sur le sujet de la dette qui pèse sur le pays.

"On ne joue pas ici aujourd'hui (...), il faut œuvrer pour l'avenir de la Grèce", a-t-il lancé.

Alors que les bourses européennes ont toutes ouvert en net repli jeudi, en raison d'inquiétudes sur la capacité des responsables européens à résoudre la crise, à Bruxelles, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a appelé les Européens au "compromis" pour aboutir à des décisions "résolues" dimanche lors du sommet crucial pour l'avenir de la Grèce et de la zone euro.

Les négociations patinent en raison d'un différend franco-allemand.

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