Grèce: les négociations sont laborieuses

Publié le 07/11/2011 à 16:23, mis à jour le 16/10/2013 à 19:39

Grèce: les négociations sont laborieuses

Publié le 07/11/2011 à 16:23, mis à jour le 16/10/2013 à 19:39

Par AFP

Les discussions entre les deux principaux partis grecs en vue de la formation d'un gouvernement d'union nationale chargé d'éviter une faillite au pays ont avancé lundi soir, mais laborieusement, sans déboucher sur l'annonce du nom du nouveau Premier ministre.

Alors que ces tractations trainaient en longueur depuis le matin, le porte-parole du gouvernement sortant, Ilias Mosialos, a fait part d'un progrès en fin de soirée, annonçant dans un communiqué que les discussions avaient dégagé "des approches positives pour la désignation du nouveau Premier ministre".

La télé publique Net va pour sa part affirmé que le Premier ministre sortant Georges Papandréou et son rival conservateur Antonis Samaras étaient tombé d'accord. Net prévoyait une annonce mardi, avant un conseil ministériel prévu pour 10H00 et annoncé tard par les services du Premier ministre.

Net renvoyait aussi à mardi l'annonce de la composition du nouveau cabinet, censé sortir la Grèce de sa grave crise économique et politique en assurant, avant des élections anticipées fixées autour du 19 février, la mise en place du plan de désendettement de la zone euro adopté fin octobre à Bruxelles.

"Un accord tarde, ce n'est pas facile. MM. Georges Papandréou et Antonis Samaras sont en contact permanent et essaient de trouver les solutions nécessaires", avait plus tôt affirmé à l'AFP une source gouvernementale. "Si nécessaire, cela durera jusqu'à demain" avait-elle ajouté.

Le nom de Lucas Papademos, ex-vice-président de la Banque centrale européenne (2002-2010) et ex-gouverneur de la Banque centrale grecque (1994-2002), bras droit de Jean-Claude Trichet et conseiller de M. Papandréou est avancé par plusieurs médias, en raison de son expertise sur l'euro.

Mais les médias évoquaient en soirée d'autres noms de futur Premier ministre dont celui de l'ancien médiateur européen du citoyen, Thanassis Diamantouros, ou le représentant grec au FMI, Panayotis Roumeliotis.

Pour expliquer les retards dans les pourparlers, les médias grecs spéculaient aussi sur les conditions posées par M. Papademos, enseignant à l'université américaine de Harvard, qui souhaiterait notamment repousser la date des élections législatives anticipées, fixée par l'accord historique conclu dimanche entre le parti socialiste et de la Nouvelle Démocratie (droite).

Les médias imputaient également l'ankylose des négociations aux réticences de la droite à présenter des ministres pour le futur gouvernement, alors qu'elle a bataillé jusque là contre la cure d'austérité dictée au pays par ses bailleurs de fonds.

Le nouvel exécutif doit en effet avoir comme mission la mise en oeuvre et la ratification du plan de sauvetage européen pour la Grèce, avant les élections, anticipées de plus d'un an sur le terme prévu du printemps 2013.

Ce plan d'aide décidé le 27 octobre à Bruxelles prévoit une aide totale de 130 milliards d'euros (prêts et garanties) ainsi qu'un effacement de 100 milliards d'euros de dettes sur un total de 350 milliards. En échange, Athènes doit se soumettre à un strict plan de rigueur et accepter une quasi mise sous tutelle.

La zone euro et le FMI souhaitent un engagement ferme en la matière du pays, avant de débloquer le prochain prêt de huit milliards d'euros sans lequel la Grèce risque la cessation de paiement après le 15 décembre, a rappelé lundi soir le chef de la file de l'Eurogroupe, à l'issue d'une réunion de ce forum à Bruxelles

"Nous allons demander aux autorités grecques d'envoyer une lettre signée par les deux principaux partis, afin de réaffirmer" cet engagement, la maintien sous perfusion du pays "dépendra des réponses qui seront données par le gouvernement grec" sur la mise en place effective des économies budgétaires promises, a-t-il expliqué.

Sous forte pression européenne, M. Papandréou avait été contraint jeudi d'enterrer son projet de référendum, et d'accepter de quitter son poste, comme l'exigeait M. Samaras en préalable à tout consensus.

Lundi, la chancelière allemande Angela Merkel a exprimé son "respect" à M. Papandréou pour cet effacement. 

M. Papandréou a assuré lors d'entretiens téléphoniques avec le président du conseil européen Herman Van Rompuy, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso et le chef de la zone euro et Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, que le nouveau gouvernement respecterait "les engagements de la Grèce qui découlent de l'accord européen".

Le ministre des Finances Evangélos Vénizélos, poids lourd du Pasok, et qui devrait garder son portefeuille de vice-président du nouveau gouvernement, selon les médias, a lui aussi assuré que le pays tiendrait ses promesses en matière d'économies en arrivant à Bruxelles pour la réunion des ministres des Finances de la zone euro.

Le pays pourra en tout cas tester dès mardi la réaction des marchés à ce thriller politique, avec l'émission d'un bon du Trésor d'un milliard d'euros à six mois, seuls les emprunts à court terme lui étant ouverts, faute de garantie de solvabilité.

Lundi, la presse saluait elle l'issue trouvée au psychodrame politique interne, saluant un "accord historique" pour sauver le pays de la faillite.

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