Alstom: les dernières offres sur la table

Publié le 20/06/2014 à 07:02

Alstom: les dernières offres sur la table

Publié le 20/06/2014 à 07:02

Par AFP

Photo: Bloomberg

Après General Electric jeudi, le consortium Siemens/Mitsubishi Heavy Industries (MHI) a rendu publique à son tour vendredi la dernière mouture de son offre sur Alstom, qui devra trancher entre deux propositions ayant fini par converger sensiblement.

GENERAL ELECTRIC

Le conglomérat américain s'est lancé dans la bataille en premier en proposant fin avril de racheter pour 12,35 milliards d'euros les activités énergie d'Alstom, qui représentent 70% de son chiffre d'affaires, le pôle transport ferroviaire constituant le reste.

Depuis jeudi, il offre de créer trois co-entreprises à parité (turbines à vapeur, réseaux et énergies renouvelables) avec Alstom et de lui céder son activité de signalisation ferroviaire.

Surtout, dans l'alliance à 50-50 dans les turbines à vapeur (qui équipent les réacteurs des centrales nucléaires d'EDF), l'État français aurait un droit de veto (en souscrivant des actions de préférence) assorti de droits de gouvernance.

Enfin, concession davantage symbolique, le siège de quatre activités (réseaux, éolien en mer, hydro-électrique et turbines à vapeur) serait localisé en France.

Dès lors que le groupe américain ne rachèterait que la moitié du pôle énergie et qu'il cèderait en sus la signalisation, le montant de 12,35 milliards devrait être ajusté à la baisse.

L'offre de GE court jusqu'à lundi.

SIEMENS/MITSUBISHI

«Après des discussions intensives ces derniers jours avec toutes les parties», les concurrents de GE ont «décidé de simplifier la structure» de leur offre.

L'architecture de la proposition initiale, combinant rachat partiel de la partie gaz par Siemens et trois sociétés communes MHI/Alstom - avait été jugée trop complexe.

Dans le détail: Siemens offre 400 millions d'euros de plus que prévu, soit 4,3 milliards d'euros, pour les turbines à gaz d'Alstom.

Il propose aussi désormais une co-entreprise dans les activités de signalisation.

MHI pour sa part prendrait 40% dans une holding commune avec Alstom, qui chapeauterait les activités turbines à vapeur, hydraulique et réseaux. Soit un investissement de 3,9 milliards d'euros pour le japonais, contre 3,1 milliards dans la première mouture.

Concernant le reste du pôle transport ferroviaire, le tandem continue à vouloir discuter du sujet dans un deuxième temps, après accord sur le volet énergie.

Les engagements sur l'emploi (création de 1000 postes et de 1000 places d'apprentissage, garantie de trois ans sur l'emploi en France) sont proches de ceux faits par GE (création de 1000 postes en 3 ans).

Au total, l'offre en numéraire s'élève à 8,2 milliards d'euros et évalue les activités énergie d'Alstom à 14,6 milliards d'euros.

«MHI et Siemens sont engagés sur leur offre respective jusqu'au 30 juin», selon le document présentant l'offre adressé à Patrick Kron, PDG d'Alstom, et Jean-Martin Folz, président du comité d'administrateurs indépendants, dont l'AFP a eu copie.

L'ÉTAT

L'État pourrait entrer au capital d'Alstom pour sécuriser la filière nucléaire quel que soit le repreneur du groupe, a-t-on indiqué dans l'entourage du ministre de l'Économie. La décision n'est pas encore prise mais pourrait l'être après l'ouverture des négociations exclusives.

L'investissement pourrait être réalisé par la Banque publique d'investissement (BPI) ou directement par l'Agence des participations de l'État.

Du côté des entreprises, GE a proposé que l'État ait un droit de regard sur l'amont de la filière nucléaire, dans le cadre de la co-entreprise avec Alstom.

MHI s'est dit prêt à racheter 10% du capital auprès de Bouygues à condition que l'État acquière "au moins" la même part auprès du groupe de BTP, qui a cependant affirmé vouloir rester un actionnaire de long terme d'Alstom. Cette requête de MHI est toujours d'actualité.

 

 

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