Moyen-Orient : du potentiel malgré le déclin des exportations


Édition du 20 Février 2016

Moyen-Orient : du potentiel malgré le déclin des exportations


Édition du 20 Février 2016

Par François Normand

[Photo : Shutterstock]

Les exportations du Québec au Moyen-Orient sont en déclin depuis 2009. Malgré tout, la région compte des micromarchés intéressants pour les exportateurs canadiens, d'après Exportation et développement Canada (EDC).

«Il y aura un ralentissement des exportations dans l'ensemble du Moyen-Orient en 2016, mais il y a encore du potentiel de croissance dans certains pays», affirme Ross Prusakowski, économiste et analyste en risque pour l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient chez EDC.

En 2016, l'agence fédérale prévoit que les exportations canadiennes en Afrique et au Moyen-Orient augmenteront de 8 %. L'agence fédérale ne ventile pas l'information pour le Moyen-Orient seul, et elle ne fait pas non plus de prévisions de croissance des exportations canadiennes par pays dans cette région du monde.

Le Qatar est l'un de ces marchés intéressants, car ce pays présentera la Coupe du monde de soccer de la FIFA en 2022. «La demande en biens et en services y sera forte, sans parler de l'ingénierie», dit Ross Prusakowski.

Les Émirats arabes unis (EAU) constituent un autre marché stratégique. La ville de Dubaï accueillera l'exposition universelle en 2020, ce qui stimulera le secteur immobilier.

Selon EDC, d'autres pays de la région sont à surveiller, tels que l'Égypte, où les exportations du Québec diminuent depuis le déclenchement de la révolution égyptienne en 2011.

«La population augmente et les besoins en infrastructures sont importants», souligne Ross Prusakowski. Le pays compte près de 90 millions d'habitants, et 45 % de sa population a moins de 25 ans (par rapport à 28 % au Canada).

Les exportations canadiennes au Moyen-Orient sont touchées par les difficultés économiques des pays producteurs de pétrole de la région, au premier chef l'Arabie saoudite.

Cette année, le PIB saoudien devrait progresser de 1,2 %, soit pratiquement trois fois moins qu'en 2015 (3,4 %), prévoit le Fonds monétaire international.

Le Moyen-Orient est aussi une région très instable, qui compte plusieurs États en déroute comme l'Irak, la Syrie et le Yémen, de l'avis de la firme d'analyse du risque politique Eurasia Group. Ce qui a bien entendu aussi un impact sur les exportations. Par exemple, depuis 2009, les exportations du Québec en Syrie - déchirée par une guerre civile - ont glissé de 33,4 millions à 1,3 million de dollars, selon Statistique Canada.

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