Le marché chinois est plus intéressant, mais plus concurrentiel pour nos entreprises


Édition du 23 Mai 2015

Le marché chinois est plus intéressant, mais plus concurrentiel pour nos entreprises


Édition du 23 Mai 2015

Par François Normand

Même si la croissance économique de la Chine a chuté à 7 % par année, le marché chinois reste très intéressant pour les entreprises canadiennes, affirme le nouveau pdg de la Banque de Chine au Canada, Aihua Li.

En entrevue avec Les Affaires au bureau montréalais de l'institution, il a insisté sur le «new normal» qui prévaut en Chine. De 1989 et 2014, le PIB chinois a bondi en moyenne de 9,1 % par année, selon le National Bureau of Statistics of China. Or, au premier trimestre de 2015, le PIB a crû de 7 %. Un niveau de croissance qui devient la norme, et qui est même souhaitée.

Beijing restructure l'économie chinoise pour la rendre moins dépendante des exportations de ses entreprises. Le gouvernement veut aussi développer un marché interne de consommateurs et rendre les sociétés chinoises plus productives.

«Pendant ce processus de restructuration, il y a plus d'occasions pour les sociétés étrangères», souligne Aihua Li. Parallèlement, le gouvernement veut aussi stimuler l'innovation auprès des entreprises chinoises. Ce qui représente d'autres occasions d'affaires pour les investisseurs canadiens qui peuvent les aider à innover davantage.

Loïc Tassé, spécialiste de la Chine à l'Université de Montréal, affirme qu'il y a plus d'occasions d'affaires pour les entreprises étrangères sur le marché chinois, et ce, pour une simple raison de mathématique.

Quand le PIB chinois s'élevait à 5 000 milliards de dollars américains, une croissance annuelle de 10 % faisait augmenter la taille de l'économie de 500 G$ US. Aujourd'hui, avec un PIB chinois de 10 000 G$ US, une croissance de 7 % signifie un accroissement de 700 G$ US de l'économie.

Par contre, il est plus difficile de vendre aux Chinois, selon Loïc Tassé. «Les entreprises canadiennes sont en concurrence avec de plus en plus d'entreprises étrangères sur le marché chinois, et les Chinois eux-mêmes ouvrent de plus en plus d'entreprises.»

Zhan Su, spécialiste de la Chine à l'Université Laval, croit que la conjoncture chinoise pourrait avoir des effets négatifs au Canada, étant donné les caractéristiques de l'économie et des entreprises canadiennes.

«La Chine a été pendant longtemps intéressante pour le Canada, essentiellement comme un acheteur [de nos matières premières] et un fournisseur [sous-traitance]. À court terme, la diminution des besoins chinois en matières premières et en biens manufacturiers [donc la chute des prix mondiaux] touchera le Canada.»

Ari Van Assche, spécialiste de la Chine à HEC Montréal, estime pour sa part que l'économie chinoise est de plus en plus diversifiée, ce qui crée des occasions d'affaires. «Le ralentissement de la croissance économique en Chine n'a pas été uniforme dans tous les secteurs. Tandis que les secteurs manufacturier traditionnel et de la construction ont ralenti significativement, ceux des services et du manufacturier à haute valeur [high-value manufacturing] ont continué à croître rapidement.»

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