La réglementation canadienne interdit aux transporteurs maritimes et aériens étrangers de desservir deux villes au Canada. Par exemple, Air China ne peut pas transporter des passagers entre Montréal et Toronto, pas plus que Cosco (China Ocean Shipping) ne peut livrer de marchandises du port de Québec au port de Montréal.
C'est dans nos relations internationales que la présence chinoise se fera de plus en plus sentir au Canada. Et ce processus est déjà entamé, soulignent les spécialistes. Par exemple, en avril 2011, le port de Prince-Rupert, au nord-ouest de Vancouver, a ajouté deux nouvelles liaisons transpacifiques en recourant aux services de deux transporteurs asiatiques : Cosco et la société sud-coréenne Hanjin Shipping.
Les Chinois ne sont pas en reste dans le transport aérien. Le 7 octobre, China Airlines a conclu un partenariat avec le transport canadien WestJet afin de partager leurs codes de désignation de vols. Selon China Airlines, cette entente lui permettra «d'étendre [sa] portée au Canada grâce au service de partage de codes de WestJet».
Selon Zhan Su, de la Chaire Stephen-Jarislowsky en affaires internationales de l'Université Laval, il faut s'attendre à ce que les transporteurs chinois prennent la part du lion dans l'établissement des futures liaisons aériennes entre le Canada et la Chine, compte tenu du poids économique de cette dernière. «Ce seront des compagnies chinoises qui obtiendront les vols.»
La future ligne Montréal-Beijing pourrait d'ailleurs exploitée par Air China, partenaire d'Air Canada dans Star Alliance, a indiqué le patron d'Aéroports de Montréal (ADM), James Cherry, lors de la récente mission économique en Chine du premier ministre Philippe Couillard.