La Chine devient un puissant investisseur à l'étranger: un danger?

Publié le 19/11/2014 à 06:50

La Chine devient un puissant investisseur à l'étranger: un danger?

Publié le 19/11/2014 à 06:50

Par AFP
«C'est juste une question de temps avant que les investissements de la Chine à l'étranger dépassent les investissements qu'elle reçoit», a récemment affirmé Zhang Xiangchen, ministre-adjoint au Commerce. «Si cela ne se réalise pas cette année, cela le sera bientôt».

La deuxième économie mondiale est désormais le troisième investisseur sur la planète après les États-Unis et le Japon. Les deux premiers pays bénéficiaires de la manne chinoise sont les Etats-Unis et l'Australie.

Mais cette expansion vers l'international n'est pas sans risque, font remarquer des experts, qui soulignent le manque d'expérience des sociétés chinoises sur certains marchés ainsi que leurs décisions parfois dictées par les intérêts du gouvernement central plutôt que par le sens des affaires.

Le constructeur automobile chinois Shanghai Automotive Industry Corp (SAIC) a connu une sérieuse déconvenue en prenant le contrôle du constructeur automobile sud-coréen Ssangyong Motor, dont les graves difficultés financières se sont accompagnées d'une longue grève et au final d'une faillite. SAIC a perdu dans l'aventure des milliards de yuans.

Le géant de l'assurance-vie en Chine, Ping An, a lui connu un énorme revers au moment du démantèlement en 2008 du bancassureur belgo-néerlandais Fortis, dans lequel il avait investi 3,5 milliards de dollars.

Même dans le secteur minier, que la Chine connaît pourtant bien, les mauvaises surprises sont trop souvent au rendez-vous. Selon Wang Jiahua, un des responsables de l'Association minière chinoise, quelque 80% des investissements chinois dans les mines étrangères ont débouché sur des «échecs».

Un autre exemple de déroute cuisante et emblématique a été fourni par un projet de barrage hydroélectrique géant en Birmanie, sur la rivière Irrawaddy: la firme China Power Investment Corp aurait perdu au moins 1,2 milliard de dollars dans la centrale de Myitsone, dont l'électricité était destinée à la Chine, et que le gouvernement birman a décidé de suspendre en 2011.

La «raison première» de ces problèmes est le manque de stratégie et de vérifications de la part des dirigeants de grands groupes chinois, a affirmé à l'AFP Tao Jingzhou, un associé du cabinet juridique Dechert LLP China.

«La signature d'un contrat de fusion-acquisition, par le patron d'une société d'Etat chinoise, va être saluée comme un grand succès», explique-t-il. "Deux ans plus tard, si les pertes s'accumulent, cela ne sera plus son souci".

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