Une nouvelle d'explosion d'hydrogène, la deuxième en trois jours, s'est produite lundi matin dans la centrale nucléaire de Fukushima Dai-ichi (270 kilomètres au nord-est de Tokyo), victime de défaillances en cascade des circuits de refroidissement des réacteurs après le violent séisme de vendredi.

Une explosion similaire avait eu lieu dans l'Unité 1 de la centrale, faisant quatre blessés et entraînant des évacuations massives. Cette fois, c'est l'Unité 3 de la centrale qui a explosé, faisant 11 blessés et dégageant une importante colonne de fumée. "Il y a eu dans le troisième réacteur une explosion similaire à celle qui a eu lieu (samedi) dans le premier réacteur", a expliqué le secrétaire général du gouvernement Yukio Edano.

"À ce stade nous pouvons confirmer que le caisson du réacteur est en bon état. Les experts pensent également que la probabilité de relâchement de particules radioactives est faible", a-t-il ajouté. Nishiyama Hidehiko, un porte-parole de l'Agence japonaise de sûreté industrielle et nucléaire (NISA), a précisé que l'explosion a eu lieu lundi à 11h01 locale dans l'Unité 3 de la centrale.

L'explosion, entendue à une quarantaine de kilomètres à la ronde, a infligé des dégâts importants au bâtiment en béton de l'Unité 3, dont seule subsistait l'armature métallique.

La situation apparaissait s'aggraver à la centrale, où la compagnie exploitante a reconnu qu'elle n'était plus en mesure non plus de refroidir l'Unité 2 de la centrale. Takako Kitajima, un responsable de l'entreprise, a précisé que des employés tentaient d'injecter de l'eau de mer pour refroidir le réacteur.

Suite à la panne du circuit de refroidissement, le niveau de l'eau a baissé et les barres de combustible ont été brièvement exposées, selon Masato Abe, porte-parole des autorités locales de Fukushima. L'exposition des barres de combustible augmente le risque de surchauffe, susceptible à terme de faire fondre les réacteurs non refroidis.